CÔTE D'OR
La tonnellerie Meyrieux bloquée dans son développement faute de personnel
Par Nadège HUBERT
Publié le 24 Août 2022 à 18h43

La tonnellerie Meyrieux a investi 800 000 euros pour s’agrandir et acquérir de nouveaux équipements pour améliorer les conditions de travail et la production. Malgré ces nouveaux ateliers inaugurés en mai 2022, l’entreprise ne peut répondre aux commandes faute de personnel.
Daniel Meyrieux a d’abord installé sa tonnellerie à Meursault en 1991 avant de déménager à Villers-la-Faye. En 2010, il cède son activité à la famille Sylvain, tonnelier bordelais. « Le Groupe Sylvain cherchait à intégrer un savoir-faire bourguignon pour son marché export en particulier, que ce soit pour les Chardonnay ou les Pinot » raconte Frédéric Naud, directeur général. Dans les ateliers, les 12 salariés conçoivent des fûts de 114 à 600 litres dont 80% se destinent à l’export.
L’entreprise s’appuie sur la foudrerie Marc Grenier, membre du groupe située à Corberon, pour les plus grands volumes. L’entreprise produisait jusqu’alors 6 000 fûts par an, atteignant les limites de l’atelier existant. « Nous devions nous agrandir pour répondre à la demande grandissante pour un produit qui plait dans sa typicité mais aussi pour améliorer les conditions de travail. » En février 2020, le groupe Sylvain engage un investissement de 800 000 euros pour doubler l’espace de stockage et l’atelier, respectivement de 600 mètres carrés chacun. « Nous avons prolongé le bâtiment et installé un nouveau système de chauffe et d’aspiration qui réduit la propagation des fumées et les risques pour la santé des salariés. » Bien que la nouvelle ligne de travail, qui a coûté 100 000 euros à elle seule, puisse aboutir à un gain de temps, le directeur général rappelle qu’il voulait surtout faire mieux. « Avec un process plus simple et une chauffe plus fonctionnelle, nous pourrons plus facilement reproduire l’existant pour nos clients qui cherchent à retrouver le même produit. »
Finalisé en avril 2021 et inauguré en mai 2022, le nouvel atelier ne fonctionne pour l’heure pas encore au maximum de ses capacités qui pourraient atteindre 10 000 fûts par an.
De la place mais des freins au quotidien
La Tonnellerie Meyrieux dispose de trois ou quatre postes ouverts, que ce soit en tant que manutentionnaire ou tonnelier, mais n’arrive pas à les pourvoir. « Il y a un manque de jeunes en formation, notamment à Beaune. Pourtant un CAP tonnelier en poche garantit le plein emploi. » Frédéric Naud rappelle qu’un tonnelier débutant touche en moyenne 1 700 euros nets par mois tandis qu’un candidat plus expérimenté peut prétendre à 2 000 euros nets. « Les métiers manuels ont un manque de notoriété même si tous les postes ne sont pas durs physiquement. » Alors que la récolte bourguignonne s’annonce prometteuse, la tonnellerie ne peut pas fournir la demande et nécessite un délai de fabrication. « On déborde d’activité. On refuse des commandes, même si on a le bois nécessaire. » Car l’autre problématiques que Frédéric Naud garde à l’esprit concerne la matière première de ses tonneaux, du chêne français. « On ne se fournit que dans l’Hexagone, majoritairement dans le Grand Est, mais la guerre en Ukraine, fournisseur de bois, pourrait impacter le marché français et créer des tensions. » Avec ses opérations de séchage en cheminée, le bois passe trois ans en extérieur avant de rejoindre l’atelier pour devenir un tonneau, obligeant le responsable à anticiper au mieux ses commandes.
Nadège Hubert


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