Les Enfants de la Balle : l’art d’inclure les enfants en situation de handicap par le sport

Les Enfants de la Balle : l’art d’inclure les enfants en situation de handicap par le sport

Connaissez-vous Les Enfants de la Balle ?

En cinq ans d’existence, cette association des Hauts de France a changé la vie de dizaines d’enfants en situation de handicap, en les incluant socialement par le sport, grâce à des clubs sportifs qui ont bien voulu jouer le jeu avec elle. Forte de ses succès, elle propose son savoir-faire aux organisations des autres régions françaises. En ce moment, c’est en Bourgogne Franche-Comté qu’elle conclut des partenariats. Rencontre avec son ambassadeur, Loïc Leurent. 

Parlez-nous un peu des Enfants de la Balle…

" L’association a été fondée par des parents et grands-parents d’enfants en situation de handicap, dans les Hauts de France. Elle y est d’ailleurs basée. Vivre avec le handicap, aujourd’hui, c’est encore un parcours du combattant. Plutôt que de baisser les bras et se résigner à voir des enfants exclus en raison de leur « différence », ils ont pris leur bâton de pèlerin, se sont regroupés, ont démarché des clubs, formés des éducateurs, acquis un savoir-faire en la matière qu’ils ont partagé, et ainsi de suite. Aujourd’hui, l’association repose essentiellement sur ses bénévoles et le travail de Margot Debaisieux, notre jeune salariée permanente, AVS de formation".

Vous-même êtes bénévole, alors ?

" Tout à fait. Cela fait un peu plus d’une année que j’ai rejoint l’association. Son président, Etienne Delhaize, est un ami d’enfance. Je connais depuis longtemps l’histoire de son petit-fils, Lucien, qui l’a amené à fonder l’association avec Virginie Prelle, la vice-présidente de l’association, mère d’une fille elle aussi en situation de handicap, Flora. Au début, je me tenais à bonne distance. Le monde du handicap me faisait un peu peur. Et puis, à force de les fréquenter l’un et l’autre, j’ai sauté le pas. Et je me suis fait happer par l’énergie et la joie de toutes celles et tous ceux qui composent l’association ou gravitent autour. Depuis, je donne volontiers beaucoup de mon temps". 

Comment incluez-vous concrètement les enfants en situation de handicap ?

"Le moyen que l’on a trouvé, c’est le sport, les activités sportives hebdomadaires collectives. Nous concluons des partenariats avec des clubs sportifs que l’on fait profiter de notre expérience et de notre savoir-faire en formant des adultes référents. Concrètement, l’enfant en situation de handicap n’évolue pas seul dans le club qui accepte de l’accueillir. Il est accompagné par un adulte référent (ce peut être un parent, un éducateur bénévole du club, un ancien sportif…). Chaque semaine, cet adulte se rend avec lui à son heure de cours et l’accompagne, comme un AESH à l’école. Avant cela, nous veillons à ce que le niveau de handicap de l’enfant soit compatible avec la pratique sportive et les éventuelles contraintes du club. Nous veillons aussi à ce que les proches - en général la famille de l’enfant - soient avertis et dans une bonne disposition d’esprit. Pour que tout le monde soit gagnant : le club, les autres enfants du club, l’enfant en situation de handicap, ses proches. 

Les « autres enfants du club » ? 

Loïc Leurent :  Les autres enfants du club, ce sont ceux qui ne sont pas porteurs de handicap, qui étaient déjà là avant la mise en place du partenariat. Parfois, les parents de ces derniers et - plus rarement – les responsables de clubs craignent que ceux-ci soient freinés dans leurs progrès par la présence d’un enfant en situation de handicap. D’où une certaine réticence quelques fois. L’expérience a au contraire prouvé qu’ils développent des compétences recherchées de nos jours, notamment par les entreprises : des capacités d’adaptation et d’attention nécessaires à la pratique d’un sport ; de l’empathie ; de meilleures capacités d’écoute et de compréhension de l’autre ; une grande tolérance. Quand on a compris ça, on a compris beaucoup de choses". 

Pourquoi cibler la Bourgogne Franche-Comté ? 

"Pour au moins deux raisons. La première, c’est que l’un des historiques de l’aventure est Christophe Bordat, ancien gardien de l’UFM (Union football Mâcon), responsable à l’Angers Sporting Club de l’Ouest, une équipe de Ligue 1. Celui-ci a des connexions avec la Saône-et-Loire, plus exactement avec La Chapelle-de-Guinchay. C’est une tête de pont précieuse, qui nous a permis de conclure un partenariat avec cette dernière commune et d’autres clubs. La seconde, c’est que nous avons un autre allié précieux sur votre territoire : la Fondation Maison Colin Seguin, émanation du groupe éponyme, acteur majeur de la commande groupée de vins, basé à Nuits-Saint-Georges (Côte d’Or). Cette fondation ne se contente pas de subventionner Les Enfants de la Balle, elle est quotidiennement à nos côtés pour nous aider. En mobilisant les salariés du groupe et en nous mettant en relation avec des clubs sportifs avec qui elle a déjà noué des liens et l’ensemble de son réseau. "

Que doivent faire les personnes ou clubs sportifs qui voudraient faire un bout de chemin avec vous ?

" Ils peuvent prendre contact avec moi à l’adresse suivante : [email protected] ou nous retourner une brochure réalisée exprès pour eux (télécharger ICI). S’ils souhaitent voir ce que l’on fait avant de franchir le pas, une de présentation est à leur disposition".  

 

 

 

ASSOCIATION « LES ENFANTS DE LA BALLE »

site : www.lesenfantsdelaballe.org  

Tel : 07.62.59.48.23

 


FONDATION MAISON COLIN SEGUIN

4 route de Dijon

21700 NUITS-SAINT-GEORGES

07.56.00.64.86

[email protected]    

Site : https://www.fondation-mcs.org/