Une baisse des demandes de réservations de 18,9 % pour les vacances de la Toussaint 2022 (et peut-être davantage) !

Une baisse des demandes de réservations de 18,9 % pour les vacances de la Toussaint 2022 (et peut-être davantage) !

C'est la conclusion de l'enquête réalisée par Particulier à Particulier. Une lecture sensiblement analogue aux professionnels du tourisme sur le Chalonnais qui ne cachent plus leurs inquiétudes de voir les vacances de la Toussaint totalement parasitées par le dossier "carburants".

"La crainte d’une pénurie de carburant affecte significativement les réservations de dernière minute pour les vacances de la Toussaint. Or, ces petites vacances se réservent traditionnellement à brève échéance et ne sont pas anticipées comme peuvent l’être les vacances de Noël et de Février. La chute des réservations de dernière minute impacte donc l’ensemble des réservations qui sont en recul de -18,9 %. Un chiffre qui pourrait encore augmenter dans les jours qui viennent. Dans ce contexte, les destinations desservies par le train tirent un peu mieux leur épingle du jeu" précise l'étude commandée par PAP,  basée sur 8.721 demandes de réservations effectuées entre le 1er septembre et le 18 octobre 2022 inclus pour la période du samedi 22 octobre au dimanche 6 novembre 2022 (vacances de la Toussaint), comparée aux réservations effectuées pour les vacances de la Toussaint 2021.

Des deux semaines de vacances, c’est la seconde qui est la plus plébiscitée et ce malgré le changement d’heure qui raccourcira les soirées d’une heure (alors que la première semaine sera toujours à l’heure d’été) à compter de la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre 2022. Mais le 1er novembre, qui est férié, tombe un mardi cette année, ce qui favorise les ponts et pose de jours de congés.

Les réservations de dernière minute très impactées par les craintes de pénuries d’essence !
 

Alors que traditionnellement, environ 40 % des demandes de réservations pour les vacances de la Toussaint se font dans les deux dernières semaines qui précédent le début des vacances, on assiste à un effondrement des demandes à compter du week-end du 8/9 octobre 2022. Soit au pire moment puisque cela correspond précisément à l’échéance de deux semaines avant le début des vacances… 

Cette situation catastrophique vient s’ajouter à la mauvaise dynamique observée depuis le début du mois de septembre où dans un contexte économique morose marqué par les problèmes de pouvoir d’achat, le volume de réservations était déjà en recul en 2022 par rapport à 2021, précision étant faîte que 2021 avait été une année record.

 

 

Ceux qui partent prendront le train ?

 

Cette crainte de ne pouvoir disposer de carburant au départ comme au retour s’ajoute à celle plus ancienne d’un dérapage des prix des carburants bien que le gouvernement ait fait un geste sur ce sujet.

Et c’est l’idée même des trajets en voiture qui pose problème pour les vacances de la Toussaint 2022. Avec pour conséquence concrète qu’à quelques rares exceptions, et alors que tous les types de destinations sont en recul, ce sont celles qui sont desservies par le train qui tirent le mieux leur épingle du jeu.

Ce constat s’opère à de multiples endroits et dans de multiples régions. 

Et parfois de manière amusante pour certaines destinations concurrentes : Deauville (desservie par le train) est stable à + 0,2 % quand Cabourg (pas de train) recule de - 13,3 %. Ou Saint-Malo (desservie par le train) progresse de + 28,1 % tandis que Dinard (pas de train) ne progresse que de 8 %.

On retrouve d’ailleurs, dans le Top 10 des progressions, exclusivement des destinations qui bénéficient d’une desserte SNCF.

Avec un recul de 20 % pour la mer par rapport à 2021, tous les littoraux sont à la peine même si ceux situés au nord de la Loire reculent moins que la moyenne avec des baisses comprises entre - 8,3 % et - 10,5 %.

Les départements dont le tourisme est basé sur des déplacements en voiture sont ceux qui reculent le plus 
 

La route des vins d'Alsace, les châteaux de la Loire, les villages de la Drôme et du Vaucluse, … Tous les départements dont l'offre touristique repose en tout ou partie sur une itinérance locale sont ceux qui reculent le plus.