Pollution à l'ozone en Bourgogne-Franche Comté, "40 millions d'automobilistes" conseille de s'équiper

Pollution à l'ozone en Bourgogne-Franche Comté, "40 millions d'automobilistes" conseille de s'équiper

L’organisme national de prévision et de surveillance de la qualité de l’air Prév’air prévoit un indice de la qualité de l’air « mauvais » en région Bourgogne-Franche Comté pour le weekend prochain, en raison de fortes concentrations en ozone. Des dépassements du seuil d’information et de recommandation pour ce polluant pourraient être constatés dès ce samedi 17 juin 2023, entraînant l’adoption par les services préfectoraux de mesures temporaires à l’attention notamment des usagers de la route pour réduire les émissions de polluants.

De son côté, l’association « 40 millions d’automobilistes » conseille aux usagers de la route d’équiper leur voiture d’un filtre d’habitacle à charbon actif pour limiter leur exposition aux gaz nocifs et irritants à l’intérieur du véhicule.

L’ozone est un polluant dit « secondaire », parce qu’il se forme dans les basses couches de l’atmosphère à partir d’un mélange d’autres éléments polluants, comme les oxydes d’azote (Nox) et les composés organiques volatils (COV) rejetés par les activités humaines (l’industrie, le chauffage résidentiel, les activités agricoles, les transports routiers) et par la végétation, sous l’effet des rayonnements UV solaires. En période estivale, les températures élevées et l’ensoleillement plus important accentuent la production naturelle d’ozone.

« D’un point de vue sanitaire, une forte concentration d’ozone peut provoquer une augmentation des risques d’infections respiratoires et cardio-vasculaires aiguës chez les personnes sensibles (enfants en bas-âge, personnes âgées). Or, dans l’habitacle d’un véhicule, on estime que les concentrations de polluants sont 4 à 6 fois plus élevées que dans la rue. Les automobilistes sont donc particulièrement exposés aux risques pour la santé », explique Philippe NOZIÈRE, président de « 40 millions d’automobilistes ».

« L’intérêt du filtre d’habitacle n’est plus à prouver en termes d’amélioration de la qualité de l’air dans le véhicule. Placé à l’entrée du système de ventilation et composé de 3 couches de matériaux, il forme en effet un rempart contre la plupart des polluants et allergènes présents dans la voiture – il retient jusqu’à 98% des pollens, bactéries, particules fines et évidemment l’ozone – à l’origine d’effets sanitaires indésirables pour ses occupants. Il faut cependant veiller au bon état du filtre pour que celui-ci joue son rôle de façon optimale ; en moyenne, les professionnels recommandent de le changer tous les 10 000 à 15 000 km, soit une fois par an », rappelle Pierre CHASSERAY, délégué général de l’association.