CÔTE D'OR

Vœu relatif au harcèlement scolaire, présenté par Nathalie Koenders au Département

Vœu relatif au harcèlement scolaire, présenté par Nathalie Koenders au Département

Lors de la séance pléinière du Département ce lundi, Nathalie Koenders, élue de Dijon 2 a soumis au nom du groupe « Côte-d'Or Terre d'Avenir » un vœu relatif au harcèlement scolaire, qui demande à l'Académie de Dijon de présenter, lors d'une prochaine session de l’assemblée, l'état du harcèlement scolaire dans les collèges de Côte-d'Or ainsi que les dispositifs de prévention et d'accompagnement mis en place pour y faire face.
 
Le vœu
L'actualité met régulièrement en lumière des situations de harcèlement en milieu scolaire à travers des vidéos diffusées par les auteurs eux-mêmes qui les brandissent sur les réseaux sociaux en trophées.
Au-delà de ces cas médiatisés, ce sont en effet des centaines de milliers d'enfants qui subissent le harcèlement sur leur temps scolaire, un jeune sur dix est concerné.
Insultes, violences physiques, pression psychologique, les formes de harcèlements sont nombreuses mais ont toutes un impact néfaste et durable sur les victimes : 61 % des jeunes harcelés disent avoir des pensées suicidaires. Le harcèlement peut tuer.
Aujourd'hui, avec l'avènement des réseaux sociaux, le harcèlement ne s'arrête plus aux grilles de l'école : 20% des 8 - 18 ans sont victimes de harcèlement en ligne.
Trop souvent les victimes restent silencieuses et subissent esseulées les violences auxquelles elles sont confrontées. Leurs familles, leurs amis, leurs encadrants, leurs professeurs, quand ils détectent les cas de harcèlement, sont la plupart du temps impuissant pour y mettre fin.
65 % des enseignants estiment en effet être désarmés du fait d'une difficulté à détecter les cas de harcèlement, d'un manque d'information et parfois de l'absence de soutien de leur hiérarchie.
C'est un sujet dont s'est récemment saisi le législateur puisque des Lois successives de 2019 et de 2022 sont venues respectivement renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire et reconnaître désormais ce dernier comme un délit pénal qui pourra être puni jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.
L'ampleur du harcèlement scolaire reflète la violence de notre société et les conséquences qu'elle peut avoir sur nos enfants dès le plus jeune âge. Nous avons collectivement le devoir de les protéger.
Le Conseil départemental de la Côte-d'Or, en charge des collèges et soucieux de la protection de nos enfants, demande à l'Académie de Dijon de lui présenter, lors d'une prochaine session de notre assemblée, l'état du harcèlement scolaire dans les collèges de Côte-d'Or ainsi que les dispositifs de prévention et d'accompagnement mis en place pour y faire face.