CÔTE D'OR

En Côte d'Or, le nouveau Plan départemental de l’Eau garantirait un accès à l’eau, partout et pour tous, à un tarif supportable

En Côte d'Or, le nouveau Plan départemental de l’Eau garantirait un accès à l’eau, partout et pour tous, à un tarif supportable

Le nouveau Plan départemental de l’Eau « Côte-d’Or Eau 2050 » a été adopté afin de garantir un accès à l’eau, partout et pour tous, à un tarif supportable. Sébastien Sordel, Vice-Président en charge de l’agriculture et du développement durable, a présenté le nouveau plan en séance plénière ce lundi.

Un premier Plan Départemental de l’Eau (PDE) a été lancé en 2009, pour garantir à tous les acteurs un accès à l’eau pérenne. Aujourd’hui, le Département a souhaité mettre en œuvre la Stratégie Départementale de l’Eau (SDE) en réalisant une étude recensant les besoins en eau, une première à l’échelle de la Côte-d’Or.
L’analyse des ressources a identifié 16 nouvelles Ressources d’Intérêt Départemental (RID) pour répondre aux besoins des territoires à l’horizon 2050. L’application du scenario d’évolution climatique à l’horizon 2050, le plus pessimiste au moment de l’étude, conduit à prendre en compte une baisse de 25 % des débits d’étiage et une baisse de recharge des nappes pouvant aller jusqu’à 20 %.
En face de ces ressources et de leurs évolutions, les besoins actuels sont estimés à plus de 56 millions de m3/an, hors les besoins spécifiques du canal de Bourgogne et ceux du milieu naturel. Les besoins à l’échelle départementale à l’horizon 2050 se situeront entre + 1,04 % et + 7,62 % (57 à 63 millions de m3 annuels hors canal de Bourgogne et hors les besoins du milieu naturel).
Il ressort de cette étude que si les vulnérabilités actuelles perdureront, leurs intensités dépendront des actions qui seront mises en place pour : améliorer la sobriété des usages, protéger les ressources actuelles, identifier de nouvelles ressources, mutualiser la ressource par des interconnexions.

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Apporter des solutions opérationnelles
Le nouveau plan « Côte-d’Or Eau 2050 » se présente sous la forme de 21 fiches actions. Il a comme ambition d’apporter des solutions opérationnelles aux territoires souffrant du manque d’eau et de limiter les conflits d’usage dans un objectif d’adaptation aux changements climatiques à un horizon de trente ans. Il sera un outil d’accompagnement et d’orientation précieux pour l’ensemble des acteurs (collectivités, syndicat de rivières, services de l’État, agriculteurs, entreprises, etc.) pour continuer à garantir un accès pérenne à l’eau pour tous.
Les axes stratégiques ont été établis pour favoriser une gestion équilibrée de l'eau et des milieux, soutenir les territoires dans leur résilience face au changement climatique, améliorer et partager la connaissance, promouvoir une plus grande sobriété des usages de l'eau, accompagner les politiques de gouvernance de l'eau (grand et petit cycles).
Les actions portées en propre par le Département et définies au sein des différentes fiches actions se déclineront au travers d’un soutien technique et/ou financier. Le programme des aides financières sera révisé et proposé au Conseil Départemental du mois d’octobre prochain pour une prise d’effet au 1er janvier 2024.
Pour François Sauvadet, ce nouveau plan permettra de faire face au changement climatique et favorise l’accès à l’eau par une solution de proximité. Un observatoire de l’eau sera créé.

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Alors que Pierre Poillot du groupe Côte-D'or Terres D'avenir revenait sur « ce grand débat sur l’eau » déplorant les propos alarmistes « nous ne sommes pas à la veille d’une pénurie généralisée », il saluait l’engagement du Département regrettant la non concertation avec l’agglomération dijonnaise, craignant que le Département ait « des ambitions surdimensionnées » en termes de qualité de l’eau, d’où l’annonce de l’abstention du groupe.
Sébastien Sordel devait lui rétorquer que la métropole de Dijon a été intégrée aux réunions et est informée en continu, alors que M. Sauvadet lui lançait « tous les experts reconnaissent que nous sommes confrontés à une situation de crise sauf vous, nous travaillons sur l’avenir et vous regarder avec les lunettes du passé. Les investissements seront lourds quand on sait que pour raccorder 3 communes, cela nous a coûté 2 millions. Ce plan est une garantie d'avoir un accès à l’eau, partout et pour tous, à un tarif supportable  ».

Jeannette Monarchi