CÔTE D'OR

Le Département restera « solidement » aux côtés des agriculteurs

Le Département restera « solidement » aux côtés des agriculteurs

La démographie agricole en Côte-d’Or laisse entrapercevoir des perspectives inquiétantes. Le Département a mis en place des actions pour favoriser la transmission, la formation, la diversification des exploitations…

D’ici dix ans, un tiers des agriculteurs seront partis à la retraite. Afin de relever ce défi de renouvellement des générations, le Département qui a perdu 760 exploitations en 10 ans entend aider les agriculteurs afin d’assurer comme le Président le souhaite « la souveraineté alimentaire » craignant d’être confronté à une « crise alimentaire mondiale ». 25 % des agriculteurs ont plus de 60 ans, et la question des reprises est problématique surtout dans le secteur de l’élevage allaitant. Il a assuré que le Département restera « solidement » aux côtés des agriculteurs et « faire que demain, on ait quelque chose dans nos assiettes ». La Marque « Savoir-Faire 100 % Côte d’Or » valorise notamment les circuits de proximité avec un accent mis sur l’accompagnement de la filière bovine « pour mieux identifier nos productions sur les étals ».
Le Département de la Côte-d'Or œuvre depuis plusieurs années pour faire face à la diminution du nombre d'exploitations sur le territoire départemental et au vieillissement des exploitants. Les actions à renforcer doivent assurer la formation en maraîchage au cœur du pôle de maraichage biologique de Perrigny-Lès-Dijon qui valorise les produits locaux dans les cantines des collèges et des Établissements Sociaux et Médico-Sociaux (ESMS). Un hectare du site sera mis à disposition des étudiants du Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA) afin que ceux-ci puissent mettre en application la formation reçue et ainsi favoriser l'apprentissage du métier de maraîcher.
 
Des aides financières à destination des jeunes agriculteurs
Le Conseil Départemental de la Côte-d’Or verse une subvention de 25 000 € au syndicat « Jeunes Agriculteurs » de Côte-d’Or dans le cadre d’une convention tripartite avec la Chambre d’Agriculture. Cette convention a pour objet d’apporter une aide à la création d’emplois liés aux installations agricoles supplémentaires, en répondant aux enjeux environnementaux, sociétaux et territoriaux. Par ailleurs, certaines subventions pouvant être versées aux exploitants agricoles par le Département bénéficient d’une bonification de 10 points pour les jeunes agriculteurs. Il s’agit des aides en faveur de la santé animale et végétale, de la récupération et du traitement des eaux de pluie, des éleveurs ovins, des micro-filières.
Des démarches sont en cours notamment au sein du Pôle Solidarités à destination des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, des mineurs non accompagnés et des publics ressortissants de l’Aide Sociale à l’Enfance afin de mieux faire connaître les métiers agricoles, de favoriser la mise en relation entre les agriculteurs et le public fragilisé pris en charge par la collectivité (bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, migrants, Aide Sociale à l’Enfance).
Ses actions innovantes tant en termes de formation qu'en termes d'accompagnement des publics fragilisés pris en charge par la collectivité permettront de répondre aux enjeux actuels liés à l'installation et au besoin de main-d’œuvre en agriculture et viticulture.
 

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Catherine Hervieu du groupe Côte-d'Or Terres d'Avenir a relaté les effets de la PAC sur l’évolution de la filière

Pierre Poillot du groupe Côte-d'Or Terres d'Avenir est revenu sur le problème de la transmission des exploitations qui pose un « véritable problème social pour les communes » se demandant si « tous les acteurs ont vraiment envie d’aller vers un maintien des exploitations ». Denis Thomas, Vice-Président, a soulevé le problème de la main d’œuvre qu’il faut aller chercher « au dehors du milieu rural » souhaitant développer les relations avec le lycée viticole pour un recrutement plus large.
Catherine Hervieu du groupe Côte-d'Or Terres d'Avenir a relaté les effets de la PAC sur l’évolution de la filière avec une augmentation des exploitations en hectare qui engendre celle des dotations, souhaitant que soient soutenus la transmission hors cadre familial, l’accès au financement pour les activités agricoles « les pouvoirs publics pourraient y travailler avec les banques pour assurer des financements pérennes » rappelant que l’agriculture assure une alimentation de qualité « produite grâce à la richesse de nos territoires face à des enjeux de prix cassés par la grande distribution ».

Jeannette Monarchi