Dijon - Rentrée universitaire sous le signe de l’inquiétude

Dijon - Rentrée universitaire sous le signe de l’inquiétude

Vincent Thomas, président de l’université de Bourgogne, a présenté les nouveautés de la rentrée 2023 – 2024 en mettant l’accent sur le nouvel établissement public expérimental mais aussi sur les problématiques associées à son budget.

« La trajectoire budgétaire de l’université est descendante, inquiétante » a expliqué Vincent Thomas, président de l’université de Bourgogne qui a souhaité attirer l’attention sur les mesures non compensées par l’Etat. Entre le GVT, le glissement vieillesse technicité, qui correspond à l’augmentation des points d’ancienneté des agents ; la hausse des dépenses de fluide, la prime pouvoir d’achat ou encore les subventions pour charge de service public ; le président de l’université estime à 15 millions d’euros le montant du budget de l’établissement (242 millions d’euros) autrefois pris en charge par l’Etat. « Il y a deux ans, nous étions excédentaires de 11 millions d’euros. Pour cette année, nous ne sommes pas encore fixés. » 

Un recrutement qui se veut dynamique
Pour autant, Vincent Thomas a insisté sur la volonté de son équipe de maintenir une politique dynamique, notamment en termes de recrutement. Ainsi, 56 postes d’enseignants et enseignants-chercheurs ont été remplacés, 74 postes d’attachés temporaires d’enseignement et de recherche ont été ouverts pour les doctorants en fin de thèse. 23 postes de contractuels passés en CDI s’ajoutent à la liste tandis que 14 postes au service dédié directement aux étudiants ont été accordés.

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Tournée vers l’avenir
Après avoir fêté ses 300 ans l’an dernier, l’université de Bourgogne « se prépare au prochain siècle ». Le président fait ainsi allusion à l’établissement public expérimental, EPE, qui voit peu à peu le jour avec de nombreux partenaires locaux allant de l’ESC Dijon Bourgogne à l’Ecole supérieur de musique Bourgogne-Franche-Comté en passant par l’ESEO ou l’ESTP mais aussi le CHU Dijon Bourgogne et le centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc. Cet EPE se structurera autour de quatre axes : transitions technologiques, intelligentes et durables ; Territoire, environnement, aliment et climats ; Approche systémique et intégrée de la santé ; et enfin Art, culture et humanité dans la société. « Les établissements membres de l’EPE vont porter des programmes attractifs qui permettront de rayonner. »

Nadège Hubert