CÔTE D'OR

Les véhicules de santé de Côte-d’Or toujours plus connectés

Les véhicules de santé de Côte-d’Or toujours plus connectés
Les véhicules de santé de Côte-d’Or toujours plus connectés
Les véhicules de santé de Côte-d’Or toujours plus connectés
Les véhicules de santé de Côte-d’Or toujours plus connectés

Pour gagner en temps et en efficacité dans l’orientation d’une personne dans le cas d’une urgence de santé, les acteurs de terrain de Côte-d’Or, pompiers et ambulanciers, mais aussi leurs interlocuteurs du centre d’appel s’appuient sur un outil commun : Nomadeec, intégré à la filiale e-santé d’Orange.

Harmonisation ! Tel est le maitre-mot des acteurs de l’urgence préhospitalière de Côte-d’Or et de la Nièvre qui s’appuient sur un même outil pour transmettre les informations et suivre un patient. « L’objectif est de répondre aux enjeux de communication entre le centre 15 et les acteurs de terrain en trouvant une solution commune » explique Jérôme Cabanne, directeur métier santé et secours d’Enovacom-Nomadeec, filiale e-santé d’Orange. Cette solution dématérialisée de transmission des bilans facilite le travail des urgentistes où qu’ils interviennent. « Le centre 15 de Dijon reçoit 1 400 appels par jour en moyenne puisque les appels provenant de Côte-d’Or et de la Nièvre arrive à Dijon » détaille Philippe Dreyfus, responsable du SAMU 21, centre 15. En 2021, les professionnels ont constaté un réel besoin d’harmonisation des pratiques des deux départements, regroupant de nombreux interlocuteurs différents, pompiers, ambulanciers privés et structures mobiles d'urgence et de réanimation, SMUR. Chacun d’eux doit, à un moment donné du parcours d’une urgence, remplir ou consulter un bilan concernant le patient. 95 216 bilans ont ainsi été transmis en 2022, majoritairement par les ambulanciers privés et les pompiers. 

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Une solution expérimentée
Quand l’agence régionale de santé, ARS, a lancé un appel à projet sur la télémédecine, les acteurs des deux départements ont réfléchi à une solution pour transmettre leur bilan de façon dématérialisée. « Nomadeec s’est avérée être la solution répondant au cahier des charges dont une application commune à tous les intervenants » a souligné Thomas Chaussade, médecin chef adjoint du SDIS de Côte-d’Or. Les pompiers et ambulanciers de la Nièvre ont d’abord testé la solution, avant que devant le succès rencontré, les acteurs de la Côte-d’Or ne suivent. La généralisation du déploiement dans le département est prévue pour la fin d’année 2023. Pour l’heure, 185 tablettes ont été distribuées aux pompiers, ambulanciers et SMUR des deux départements. En France, 300 établissements de santé utilisent également Nomadeec avec des résultats encourageants. « Les EPHAD qui ont recours à Nomadeec affichent une diminution de 25% des hospitalisations d’urgence. » 

Avantages concrets
Les professionnels de santé ont été convaincus par la solution. « Tous les bilans ont la même forme, cela facilite la transmission. On peut aussi y intégrer des bibliothèques et guides pour accompagner les professionnels afin de s’assurer de ne rien oublier en cas de doute face à une réglementation de plus en plus compliquée » détaille Thomas Chaussade. Alors qu’avant les transmissions se faisaient par téléphone, les transmissions dématérialisées envoyées en un clic au régulateur permettent d’orienter plus vite et mieux le patient vers le bon plateau technique ou de le maintenir à domicile. « C’est un gain de temps » insiste Florent Lorbach, responsable ambulancier. Quelques points d’amélioration sont toutefois mis en avant par les professionnels à commencer par un nécessaire interfaçage avec d’autres outils. « On rencontre aussi des zones blanches et des contraintes technologiques pour transmettre les bilans par endroit, notamment en milieu rural » précise les professionnels de santé qui doivent également intégrer un surcoût financier. Nomadeec coûte entre 5 000 et 10 000 euros, selon les dispositifs médicaux connectés associés tels qu’un électrocardiogramme, un tensiomètre ou encore un stéthoscope. « C’est un outil facile à mettre en œuvre, qui harmonise les pratiques, nous fait gagner du temps et apporte des données nouvelles » conclut les professionnels de santé. Les acteurs des urgences parlent d’une seule voix et se montrent tous convaincus de l’intérêt d’un outil commun. 

Nadège Hubert