Qualité urbaine, paysagère, architecturale et confort d’usages : la ville de Dijon approuve sa charte de l’habitat

Qualité urbaine, paysagère, architecturale et confort d’usages : la ville de Dijon approuve sa charte de l’habitat

Le conseil municipal du lundi 25 septembre a approuvé la Charte partenariale portant sur la qualité dans l'Habitat de la Ville de Dijon, illustratif et incitatif, pour partager avec les acteurs de la construction ses attentes en termes de qualité urbaine, paysagère, architecturale et de confort d'usages dans l'habitat.

La Ville de Dijon, sous l’impulsion de François Rebsamen, est engagée depuis plus de 20 ans dans une politique d'aménagement dynamique et durable en faveur du développement de l’offre de logements, de qualité et accessibles, et si la Charte de la Ville de Dijon concrétise un certain nombre de pratiques déjà en place, sa mise en œuvre permettra de renforcer l'approche qualitative globale des projets car elle promeut ainsi la Haute Qualité d'Usages (HQU) à l’échelle de toutes les opérations. Les ambitions sont en effet les mêmes tant au sein du parc libre que du parc à loyer modéré et de l'accession abordable à la propriété.
La Charte de Dijon, complémentaire du Plan Local d'Urbanisme intercommunal - Habitat et Déplacements (PLUi-HD) 2020-2030 qui réunit en un seul document stratégique les thématiques de l'habitat, de l'urbanisme et des déplacements afin d'apporter encore plus de cohérence et d'efficience aux politiques d’aménagement et de développement de la Métropole et de sa ville-centre Dijon, embrasse des sujets essentiels pour renforcer l'intégration des projets de construction de logements tant pour le bénéfice des futurs habitants riverains que pour les riverains.
A travers un certain nombre de bonnes pratiques et de références qualitatives, elle est complémentaire aux prescriptions du PLUi-HD de Dijon métropole ainsi que du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) et de l'Aire de Valorisation de l'Architecture et du Patrimoine (AVAP) de Dijon qui restent les seuls documents réglementaires opposables aux autorisations d'urbanisme.
La charte de Dijon vise conjointement à améliorer la qualité d’usages des parties communes ainsi que des logements pour retrouver le plaisir de vivre en ville en répondant au quotidien au confort des résidents comme par exemple l’aménagement des espaces extérieurs et intérieurs, la végétalisation, l’habitabilité, l’évolutivité, l’accessibilité et le confort des logements, fonctionnalités complémentaires (co-working, commerces et activités tertiaires...), la qualité acoustique et thermique (hiver comme été), l’utilisation de matériaux durables.
La Charte mentionne également les engagements de la Ville de Dijon pour accompagner les projets et le bien-vivre des occupants des logements. En effet, la Ville de Dijon sera vigilante à ce que toute nouvelle opération d’habitat collectif soit desservie par un transport en commun et bénéficie de la proximité d’un groupe scolaire, d’un espace vert, d’un équipement de convivialité, et ce, à une distance inférieure à 500 mètres.
Pour la mise en œuvre de cette Charte, sera proposé aux maîtres d'ouvrage un temps de travail privilégié à travers une phase de pré-projet en amont des dépôts de permis de construire. Celle-ci a pour objectifs de renforcer les échanges afin d’éviter la réalisation d’études basées sur des partis d’aménagement qui ne seraient pas partagés. Ce temps préalable entre les services métropolitains, le porteur de projet et son architecte vise aussi à fluidifier en aval l’instruction des autorisations d’urbanisme.
Les enjeux sont en effet fondamentaux : la programmation Habitat repose sur la création de 9 à 10 000 logements à l’horizon 2030 pour satisfaire aux projections démographiques (de 7 à 8 000 habitants supplémentaires) qui s’inscrivent dans la continuité de la dynamique de la précédente décennie (+ 0,5% par an).
Ce volume de logements répondra d’une part, à hauteur de 55 %, aux besoins des parcours résidentiels des Dijonnais (décohabitation des jeunes, séparations et recomposition des ménages, domicile adapté pour les personnes touchées par une situation de handicap ou de perte d’autonomie), d’autre part, à l’accueil de nouveaux résidents (40 %) ainsi qu’au nécessaire renouvellement du parc (5 %).
La Charte dijonnaise s'inscrit dans les orientations formulées par Pierre-René Lemas, co-auteur du rapport éponyme sur la qualité du logement social, publié en novembre 2020 et remis aux ministres du Logement et de la Culture en janvier 2021.
La Charte prend également en compte certaines des caractéristiques matérielles de l'habitat recommandées dans le rapport de Laurent Girometti et François Leclerq portant sur la qualité du logement dans le cadre de la démarche « Habiter la France de demain » initiée en septembre 2021.
La mise en œuvre de cette Charte fera l'objet d'une évaluation tous les deux ans.