CÔTE D'OR

Le parti Nouvelle Énergie pour la France se structure en Côte d’Or, le point avec Charlotte Fougère

Le parti Nouvelle Énergie pour la France se structure en Côte d’Or, le point avec Charlotte Fougère
Charlotte Fougère est aujourd’hui l’un des relais départementaux aux côtés de Valérie Grandet, conseillère municipale dans l’opposition à Longvic

Charlotte Fougère, 2e adjointe au maire de Beaune et conseillère départementale, a rejoint le parti le réseau Nouvelle énergie pour la France. En février dernier, elle lançait le réseau Nouvelle Energie en Côte-d’Or. Le point avec Info-Beaune.

Quelle est l’actualité du Parti ?
A Nouvelle Energie, on a fait une rentrée politique le 26 août dernier à Cannes. Plus de 2 000 personnes étaient réunies autour de David. Aujourd’hui on est plus de 70 relais départementaux structurés en un an dans toute la France comme en Côte d’Or depuis février. Ça prouve qu’il y a un vrai élan autour du projet de Nouvelle Énergie. Plus de 400 élus s’affichent aujourd’hui comme Hervé Morin ou François-Xavier Bellamy. Je considère qu’il y a un vrai espace politique au sein de la Droite libérale et du centre et l’enjeu est aujourd’hui qui pour réunir l’ensemble de ces mouvances ?
Nouvelle Énergie se structure puisque on vient de recruter une directrice générale et surtout on va inaugurer le 3 octobre à 19 h le siège national de Nouvelle Énergie à Paris, situé au 59, rue des entrepreneurs dans le 15e à Paris. C’était important pour nous pour être mieux identifiés, on a souvent des commentaires comme quoi on n’est pas très connu ? C’est vrai mais l’enjeu n’est pas que de personne aujourd’hui c’est un enjeu de projet : comment peser dans le débat public. Quel est le projet qu’on porte et comment on le valorise ? Après on nous parle des présidentielles : honnêtement je ne pense pas le sujet, on en n’est pas là du tout aujourd’hui. Là aujourd’hui, Nouvelle Energie réunit, structure un projet, réunit des experts de tous bords, on a des ateliers thématiques de travail sur à peu près tous les sujets qui se sont mis en place avec des experts. Et pour moi, l’enjeu c’est ça on travaille ensemble, on fait des propositions parce qu’on voit bien que quand on arrive au bout d’un système, quand on est à bout de souffle et que globalement l’État n’assure plus ses missions, l’enjeu n’est pas de faire constamment le constat de ce qui ne va pas mais il faut relever ses manches. Nous on a des propositions assez concrètes que ce soit sur l’évolution de la carte scolaire, il y a eu cette année le débat sur les retraites. David a assumé clairement son projet de retraite par capitalisation, finalement c’est une idée qui est entrée dans le débat public de manière assez importante, comme quoi quand on a des propositions et que l’on sait les financer c’est important pour aller au bout. C’est quelqu’un qui est dans le concret, une personne de terrain, il comprend les difficultés du quotidien qu’il partage avec les habitants de sa ville et plus globalement avec les Français. Plus l’État élargit son champ d’action, plus il déresponsabilise et moins il est capable d’assurer ses missions régaliennes. Cette année on va arriver à 50 milliards de remboursement de la dette, c’est 3 fois plus que le budget de la justice, c’est incohérent. Nous, collectivités locales, déployons des trésors d’ingéniosité, et notamment tous les partenariats qu’on doit mettre en place entre le public et le privé, pour réussir à financer nos projets. C’est ubuesque que l’État soit en permanence à 40 % de déficit. C’est une dérive budgétaire qui n’a de cesse de s’accroître, à un moment il faut dire stop sinon on finance une catastrophe : on crée plein de programmes pour distribuer des chèques à tout le monde, mais globalement on tue la compétitivité, on tue la motivation et on n’infantilise les populations. Ce n’est pas la France dont j’ai envie. J’ai envie d’aider ceux qui ont envie de changer les choses et David le fait et c’est tout à son honneur car le combat est difficile.

Pourquoi avez-vous rejoint les rangs de David Lisnard et son parti Nouvelle Energie ?
Je suis David Lisnard maintenant depuis quelques années. Je trouve qu’il fait un excellent président de l’Association des Maires de France. J’admire beaucoup les réalisations qu’il a mis en œuvre dans sa ville de Cannes, notamment sur les transitions énergétiques, sur l’éducation, sur la valorisation culturelle et patrimoniale. C’est très inspirant. Je crois aussi qu’on est dans un contexte politique assez délétère. Pour tous ceux qui sont engagés, attachés aux valeurs de la république, charge à nous de nous engager pour proposer un projet qui soit crédible, fouillé qui peut peser dans le débat public. L’objectif de Nouvelle Énergie est de proposer une alternative forte et raisonnable, porteuse de sens qui soit en phase avec les défis de notre époque (écologie, la IA). Des débats qu’il ne faut pas uniquement laisser à la gauche, notamment quand on voit les dérives sectaires d’une partie de la gauche, où il y a beaucoup d’incantations et assez peu de projets qui sont portés, proposés avec des réformes mises sur la table. Ok on est dans ce contexte mais c’est quoi l’alternative, c’est quoi le scénario et comment on finance ? Il faut travailler en fait, et c’est ce à quoi s’engagent tous ceux qui se sont engagés dans Nouvelle Énergie ?

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Lors de la rentrée politique du 26 août dernier à Cannes

Pourquoi êtes-vous passée des LR à Nouvelle Energie ?  
Les deux ne sont pas incompatibles, même David est resté au bureau de LR. Par contre je pense qu’il faut aussi savoir se renouveler, se moderniser et que Nouvelle Energie est un parti politique amené à compter. Il a bien sûr beaucoup de LR qui font partie de Nouvelle Energie : il y a des gens de tous bords qui nous rejoignent, des élus, des gens même de gauche qui sont intéressés par le projet. Je pense qu’il ne faut pas être sectaire, et qu’aujourd’hui les choses ont changé. Honnêtement sans faire du macronisme, il y a des sujets qui sont réellement transpartisans, pour lesquels on doit tous se mettre autour de la table : ceux qui ont des bonnes idées, il faut les écouter et ça participe au débat démocratique qu’on a un petit peu perdu avec la polarisation dans laquelle on se trouve : tout n’est pas incantation ni extrémisme. Je pense qu’il y a justement un débat qui doit être ouvert sur des sujets de société, sur des sujets de fond et que ce sont les meilleures idées qui doivent gagner, peu importe d’où elles viennent. On reste effectivement avec des valeurs qui sont ancrées dans un mouvement et qui reste foncièrement libéral : la liberté est la première des valeurs qui reste à défendre. Quand on oublie la liberté, quand on nous en prive, on tue notre société à petits feux.
Concernant la Côte d’Or, on a des adhésions toutes les semaines, ça se développe : il y a de plus en plus d’élus qui nous rejoignent, on va être plusieurs centaines très bientôt. On aura un apéro de rentrée au Lac de Kir le vendredi 29 septembre.  
Pour l’instant on ne parle pas des élections qui se profilent, dont les européennes, on structure notre projet. Il faut travailler avant de communiquer, l’enjeu est de compter dans le débat public, après ion verra à quel titre.

Propos recueillis par Jeannette Monarchi