BOURGOGNE
CHU Dijon Bourgogne - Le CHU se dote de nouvelles unités neurologiques de pointe
Publié le 25 Décembre 2023 à 09h00
Pour s’adapter à l’« épidémie » à venir de maladies neurologiques en lien avec le vieillissement de la population, le CHU se dote d'une unité de soins intensifs de neurologie vasculaire (USINV)
et de l’hôpital de jour de neurologie. Les deux structures ont été inaugurées ce jeudi soir.
Double événement au sein du nouveau bâtiment Bocage Central Nord Est dénommé Hall D, ce jeudi 21 décembre 2023 : l’extension de l’unité de soins intensifs neuro-vasculaires et le nouvel hôpital de jour de neurologie spécialisé dans les troubles cognitifs et les pathologies du mouvement sont inaugurés.
Le service de neurologie du CHU Dijon Bourgogne, dirigé par le professeur Yannick Béjot (par ailleurs vice-président recherche de l’établissement), se dote d’un hôpital de jour spécialisé dans l’accueil de patients atteints de troubles cognitifs et de pathologies du mouvement. Il a également étendu l’unité de soins intensifs neuro-vasculaires, dont la capacité est portée de 10 à 15 lits et bientôt 20.
« Cette double inauguration illustre l’étendue du périmètre sur lequel intervient le service de neurologie : nous prenons en charge aussi bien l’hyper-urgence, à travers l’accueil de patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), que des pathologies chroniques neuro-évolutives, telles que les maladies d’Alzheimer et apparentées ou Parkinson. Nous faisons face à une croissance importante du nombre de cas pris en charge, du fait notamment du vieillissement de la population. Dans ces surspécialités, des avancées majeures sont en cours en matière d’offre thérapeutique. L’ouverture de ces nouvelles unités permettra aux patients du CHU Dijon Bourgogne et de tout le territoire d’en bénéficier. » Professeur Yannick Béjot, chef du service neurologie
Déménagement, extension et modernisation de l’USINV
L’unité de soins intensifs neuro-vasculaires du CHU Dijon Bourgogne prend en charge les urgences neuro-vasculaires : accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques ou hémorragiques, accidents ischémiques transitoires (AIT), thrombophlébites cérébrales, hémorragies méningées. Il existe seulement deux unités de ce type sur le territoire de l’ex-région Bourgogne. L’USINV de Dijon est la seule au sein de laquelle il est possible d’effectuer une trombectomie mécanique, permettant de retirer le caillot par voie endovasculaire dans certains infarctus cérébraux, en bénéficiant d’un plateau technique de neuroradiologie interventionnelle de haut niveau. Unité reconnue pour sa compétence pointue, elle intervient auprès des hôpitaux de toute la Bourgogne et du Sud-Haut-Marnais pour assurer des actes de télémédecine et garantir une prise en charge optimale des AVC.
L’USINV, jusqu’à présent installée au premier étage de l’hôpital François-Mitterrand, a été transférée dans des locaux neufs, au premier étage du nouveau Hall D. Elle se situe donc désormais dans le même bâtiment que les services d’urgences et d’urgences pédiatriques. Elle est opérationnelle depuis le 19 octobre 2023.
Pour l’instant, l’USINV compte 15 lits, contre 10 précédemment. L’aménagement réalisé dans ces nouveaux locaux est conforme aux attentes et aux besoins des patients et des équipes soignantes : les lits sont disposés dans des boxes qui garantissent l’intimité des patients, chacun dotés d’une fenêtre garantissant un éclairement naturel.
Dans une deuxième phase de travaux qui doit aboutir dans le courant du 1er semestre 2025, cinq lits supplémentaires seront déployés dans les anciens locaux de l’USINV, ce qui portera la capacité de l’unité à 20 lits. Un dimensionnement adapté à la perspective d’une augmentation de 30 à 35 % du nombre d’AVC prévue dans les toutes prochaines années en raison du vieillissement de la population. L’unité a été dotée, à l’occasion de ce transfert, d’équipements modernes qui contribuent à une meilleure prise de charge des patients, offrent de meilleures conditions de travail aux personnels soignants et limitent les risques infectieux.
Le service fonctionne actuellement avec 18 infirmier(e)s diplômé(e)s d’État, à raison de trois par jour et trois par nuit, en services de 12 heures consécutives ; neuf aides-soignantes, à raison de deux par jour et une par nuit, récemment passées également en services de 12 heures ; et quatre agents de service hospitalier (une en poste le matin, une le soir). De nouveaux recrutements sont prévus dans le cadre de la mise en application d’un décret sur les soins critiques de 2023 entraînant le renforcement des équipes dans les unités de soins intensifs.
« L’aménagement de l’unité en boxes individuels permet d’accueillir désormais les proches au chevet des patients tout en garantissant intimité et confidentialité, d’améliorer les conditions de prise en charge, notamment pour les patients en fin de vie. Ces conditions de travail améliorées contribuent à l’attractivité d’un service qui, pour l’instant, ne rencontre pas de difficulté de recrutement. » Caroline Prum, cadre supérieure de santé au pôle neurosciences.
Création d’un nouvel l’hôpital de jour spécifique en neurologie
Le CHU Dijon Bourgogne se dote d’une nouvelle unité, destinée à accueillir des patients atteints de troubles cognitifs ou de pathologies du mouvement, en l’occurrence maladie d’Alzheimer et apparentées et maladie de Parkinson et apparentées. Les besoins sont grandissants, du fait notamment du vieillissement de la population : les maladies neuro évolutives telles que Parkinson voient leur prévalence augmenter très fortement avec l’âge, passant d’un chiffre proche de zéro à 2 % pour les personnes âgées de 85 à 90 ans. L’accueil de ces patients était rendu compliqué par deux facteurs :
- d’une part la nécessité de déployer une approche pluridisciplinaire, incluant la prise en compte, par-delà du soin proprement dit, de problématiques sociales ou psychologiques, de motricité ou d’appui aux aidants ; la prise en compte de l’ensemble de ces dimensions était difficile en consultation de neurologie ;
- d’autre part, les délais d’obtention d’un rendez-vous avec un neurologue hospitalier étaient très longs (jusqu’à 10 mois pour un premier rendez-vous au CHU).
La solution proposée par l’hôpital de jour consiste à organiser, pour le patient, une série de rendez-vous concentrés sur une journée, avec des professionnels variés : kinésithérapeute, orthophoniste, diététicienne, assistante sociale… et bien sûr neurologue. Cette nouvelle unité permet, dans une stratégie de vision à 360 degrés de la santé, de couvrir l’ensemble des besoins d’un patient, de manière optimale, d’aborder des sujets importants tels que la prévention des chutes, la dénutrition ou la détresse psychologique dans une unité de temps et d’espace qui rend le service accessible à des populations parfois éloignées de Dijon. L’aidant(e) est le/la bienvenu(e), et peut être naturellement reçu(e) avec le patient, de manière à traiter également les difficultés qu’il/elle rencontre. L’hôpital de jour propose un rendez-vous post-annonce diagnostic dans un délai réduit à trois mois maximum, ce qui permet d’assurer au plus vite la prise en charge des patients qui viennent d’apprendre leur maladie. L’accent est mis sur l’éducation thérapeutique de ceux-ci, par le biais d’une information touchant à toutes les dimensions de leur vie quotidienne, par-delà le traitement.
L’hôpital de jour accueille les patients atteints d’Alzheimer et apparentés deux jours et demi par semaine, ceux souffrant de Parkinson ou autres pathologies du mouvement les deux autres jours et demi, à raison de six à huit patients par jour. Il est ouvert depuis le 11 octobre, au deuxième étage du Bocage Central Nord-Est, où il se trouve à proximité immédiate du Centre mémoire ressources et recherche (CM2R). Doté actuellement de six lits / fauteuils, il verra sa capacité portée à huit places courant 2024, soit quatre chambres avec deux lits / fauteuils chacune. La télévision y est gratuite pour les patients, qui sont amenés à patienter entre chaque rendez-vous ; l’unité est également dotée d’une salle de convivialité. Une attention particulière a été portée au mobilier et aux matériaux, avec la volonté de créer une atmosphère qui ne ressemble pas à celle d’un hôpital, de manière à favoriser le bien-être des patients avec des tons chauds et apaisants.
L’inauguration du 21 décembre marque l’occasion de communiquer auprès des associations de patients et des professionnels libéraux sur l’existence de cette nouvelle « offre de service » du CHU Dijon Bourgogne.
« Cet hôpital de jour, proposant une prise en charge multidisciplinaire et spécialisée sur les pathologies neuro-évolutives, est unique en France. Sa plus-value pour le patient réside principalement dans le fait qu’il propose des rendez-vous dans une autre temporalité que celle habituellement proposée à l’hôpital : des rendez-vous concentrés sur une seule journée, plus longs (au moins 45 minutes chacun) et permettant de balayer l’ensemble des problématiques auxquelles il est confronté, lui et ses proches. »
Docteur Gwendoline Dupont, neurologue spécialiste des maladies du mouvement
Un enjeu fort en matière de recherche
Transféré du bâtiment Courtois et désormais implanté dans les locaux voisins de l’hôpital de jour, le Centre mémoire ressources et recherche (CM2R) est un partenaire de ce dernier pour la conduite de programmes de recherche promus par le CHU ou auxquels participe l’établissement. L’hôpital de jour permet de recruter plus facilement des patients susceptibles de participer à des essais cliniques. Il contribue ainsi ce que des patients du CHU ou des hôpitaux de la région ou de Haute-Marne avec lesquels travaille le CHU bénéficient des traitements dernière génération. Les premières thérapeutiques contre la maladie d’Alzheimer arrivent en effet bientôt en Europe, où ils vont être déployés dans le cadre d’essais cliniques : le CHU Dijon Bourgogne est, grâce à ses unités de pointe de neurologie, identifié comme un établissement pourvoyeur de patients.
« La collaboration entre l’hôpital de jour de neurologie et le centre mémoire ressources et recherche permet de recruter plus facilement des patients volontaires pour des essais cliniques qui leur permettent de bénéficier déjà des médicaments de demain. Les nouvelles thérapies qui arrivent en Europe sont très prometteuses dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. La stratégie territoriale du CHU permet de toucher des publics répartis sur un large territoire incluant l’ex-région Bourgogne et le Sud Haute-Marne. » Docteur Sophie Mohr, coresponsable de l’hôpital de jour et responsable du CM2R
Zoom sur le Hall D (bâtiment Bocage Central Nord-Est)
Ce bâtiment qui abrite l’hôpital de jour neurologie et l’USINV avait été pensé, à partir de 2019, comme un bâtiment R+1 destiné à accueillir les services d’urgences, d’urgences pédiatriques, de soins intensifs neuro-vasculaires (USINV) ainsi que l’unité thérapeutique brève de rétention en santé mentale (UITB). La proposition émise par le chef de service neurologie a été retenue de rehausser le projet à R+2 de manière à intégrer dans le projet immobilier un étage supplémentaire permettant d’accueillir l’hôpital de jour neurologie troubles cognitifs et pathologies du mouvement ainsi que le Centre mémoire ressources et recherche (CM2R).
Les travaux, engagés fin août 2021, ont été achevés pour une ouverture des urgences pédiatriques en juillet 2023, de l’USINV et de l’hôpital de jour en octobre, de l’UITB début décembre. Le montant global de l’investissement atteint 7 millions d’euros, dont 4,74 couverts par une subvention européenne au titre du Feder ; l’ajout du niveau R+2 représente, sur cette somme globale, 970 000 euros, dont près de 800 000 subventionnés par le Feder.
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