Julien Odoul (RN) dénonce " à Besançon, la prison devient une zone de non-droit "

Julien Odoul (RN) dénonce " à Besançon, la prison devient une zone de non-droit "

Communiqué de presse

À Besançon, la prison devient une zone de non-droit


« Mais que voulez-vous faire ? Il y a 434 détenus, pour 272 places, et seulement 91 surveillants. On est impuissants, c'est tout ». C’est le cri d’alerte lancé depuis la maison d’arrêt de Besançon où règne le manque de moyens, des cellules surchargées, des overdoses, des violences.

Où se cache le bilan si glorieux que se permet pourtant d’afficher le ministre de la justice ?

Ces dernières semaines, Eric Dupond-Moretti, se vantait d’un volontarisme extraordinaire : 15 000 nouvelles places de prison d’ici la fin du quinquennat (déjà promises en 2017), 10 000 fonctionnaires en plus et une hausse du budget de la justice de 5% pour 2024.

Avec un taux d’occupation des prisons en France de 119% en 2022, les prisons françaises sont au point de non retour et attendent des mesures depuis sept ans déjà !

La maison d’arrêt de Besançon est le triste exemple des conséquences du laxisme de ce gouvernement comme des précédents. Aucune mesure d’ampleur concrète ! Manque de moyens, d’infrastructures et de personnels, le bâtiment est inadapté à la situation. Avec près de 13kg de substances illicites saisies chaque année, le trafic de drogue constitue une réelle menace, à la fois pour les surveillants et pour les riverains, qui subissent la présence intempestive des caïds et des racailles aux abords de la maison d’arrêt.

En 2024, il est nécessaire d’agir pour soutenir les personnels pénitentiaires et de sortir de cet état de léthargie. La première mesure pour désengorger les prisons consiste à renvoyer dans leur pays d’origine les détenus étrangers, qui représentent 22,5% des détenus écroués en France en 2023, soit près de 19 000 personnes. Les prisons françaises se doivent de recevoir suffisamment d’aides et de moyens pour permettre une incarcération sûre. À la fois pour le personnel, pour les prisonniers eux mêmes, et pour tous les habitants, ici de la région Bourgogne Franche-Comté, qui n’ont pas à subir les conséquences de l’incompétence et de l’abandon du gouvernement.