BEAUNE

Aérodrome de Beaune-Challanges - Un siècle de passion aérienne avec l’aéro-club Beaunois

Aérodrome de Beaune-Challanges - Un siècle de passion aérienne avec l’aéro-club Beaunois

L’Aéro-club Beaunois, situé sur le site de l’aérodrome de Beaune-Challanges, est un berceau de passion pour l’aviation. Fondé en 1925, ce club, membre de la Fédération française aéronautique, offre une opportunité unique de s’envoler vers un rêve ou une carrière dans l’aéronautique.

Comptant 62 membres dont une cinquantaine de pilotes, l’Aéro-club Beaunois est dirigé par Christian Pitot et son vice-président Jean-Louis Baudoin. Ensemble, ils perpétuent une tradition aérienne, éduquant de futurs pilotes et partageant une passion commune pour le ciel.
La mission principale de l'aéro-club est d'encourager la pratique de l'aviation et de rendre l'aviation légère accessible au grand public. Pour ce faire, l'aéro-club propose l'utilisation d'avions à des tarifs limités au coût réel. « En tant qu'association, nous ne sommes pas dans une logique commerciale de location. Nous n'avons pas d'employés, donc nous offrons la location au prix de revient, sans chercher à réaliser un profit » explique le président. Le club dispose de quatre avions, dont trois opérationnels, qui sont loués aux pilotes mais aussi utilisés par l'école de pilotage. L'année dernière, le club a investi 100 000 € dans l'acquisition d'un DR 221 de 1967 d'occasion mais remis à neuf, équipé d'un silencieux, qui rejoint la flotte composée de DR 410 des années 90 et du célèbre Jodel. Ces avions d'occasion rénovés bénéficient d'un entretien toutes les 50 heures de vol, effectué par le garage agréé Air Services 21 situé sur l'aérodrome.
Les membres de l’Aéro-club Beaunois partagent un intérêt commun : l’envie de voyager. Les pilotes utilisent leurs avions pour s’envoler vers des destinations de rêve comme la Corse, la Côte d’Azur, ou Arcachon. Jean-Claude Baudoin souligne que posséder un brevet d’aviation est un privilège accessible à tous, malgré une formation exigeante et des vols réglementés.

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L'école de pilotage : une porte ouverte sur les cieux
À Beaune, un groupe passionné d'amateurs de l'aviation concrétise annuellement leur rêve d'enfance de piloter. L'aspiration à devenir pilote de ligne ou embrasser une autre carrière ou encore se limiter à une passion peut commencer dans les aéro-clubs affiliés à la Fédération française aéronautique, comme celui de Beaune. Avec quatre instructeurs bénévoles expérimentés dont un examinateur, très utile pour le renouvellement de licence, les élèves, qu'ils soient jeunes, actifs ou retraités, peuvent s'engager dans un parcours de formation adapté à leurs ambitions. Du brevet d'initiation aéronautique (BIA) au brevet de pilotage, chaque étape est une brique supplémentaire dans l'édifice de leur rêve de voler. La formation débute dès l'âge de 13 ans avec le Brevet d'Initiation Aéronautique (BIA), souvent proposé gratuitement ou à un coût modique. Ce brevet, bien qu'il ne soit pas obligatoire, est un atout pour les jeunes de moins de 21 ans en quête de bourses pour financer leurs heures de vol. Le parcours se poursuit avec le brevet de pilotage, accessible dès 17 ans. Une fois le brevet acquis, les pilotes peuvent opter pour des qualifications supplémentaires.
L'aéroclub de Beaune a pour objectif également de promouvoir la connaissance de l'aviation auprès de divers publics. Dans cette optique, une collaboration a été établie avec les trois lycées généralistes de Beaune. Un groupe d'environ quinze élèves bénéficie d'un programme de formation de 40 heures, dispensé au lycée Jean Marey par un enseignant spécialisé en aéronautique. Cette formation aboutit à l'examen d’État BIA, qui, bien qu'il ne confère pas la capacité de piloter, représente un premier pas significatif, suscitant l'intérêt des élèves pour le brevet de pilotage. « Cette initiation ouvre la voie à d'éventuelles carrières dans le secteur aéronautique, un domaine où la France se distingue par son haut niveau d'emploi qualifié, précise Christian Pitot. Plusieurs anciens élèves de notre école aéroclub ont d'ailleurs embrassé des carrières de pilotes professionnels, démontrant que même issus d'une association, il est possible de poursuivre une carrière professionnelle dans ce qui était initialement une passion. » Un autre partenariat, cette fois avec le département, permet à l'aéro-club d'offrir des vols d'initiation à des collégiens de Beaune, Seurre et Nolay. Chaque année, une cinquantaine de jeunes découvrent les joies du vol lors de ces baptêmes de l'air.

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Un environnement dédié au vol
En 2023, l'aérodrome a reçu le label d'aérodrome international limité à l'espace Schengen, une réponse à une demande croissante de vols inter-pays. L'année a vu environ 7 000 mouvements aériens, avec une répartition entre les activités de l'aéro-club (2 000), les ULM (4 000), les propriétaires privés d’avions (600) et les vols commerciaux venant principalement du Luxembourg et de l'Europe du Nord. Une augmentation notable du trafic commercial a été observée, avec 78 arrivées en 2023, principalement gérées par des sociétés commerciales.
L'aérodrome dispose d'une piste bitumée de 950 m et d'une piste en herbe, adaptée aux avions anciens et aux ULM. Des investissements récents incluent un système de balisage lumineux, améliorant la sécurité des atterrissages nocturnes, bien que les mouvements soient limités après 21 heures pour minimiser les nuisances sonores. Une nouvelle carte des zones de survol est également en préparation pour réduire l'impact sur les zones résidentielles. Ce balisage bénéficie également à l'école d’aviation.
Pour 2024, un budget de 230 000 € est alloué par la Ville à l'aérodrome Beaune-Challanges pour des aménagements, y compris des travaux de voirie. La ville envisage également d'instaurer des tarifs pour l'utilisation de l'espace aérien, en raison de l'augmentation du trafic aérien. Cependant, l'aéro-club, soucieux de préserver son statut d'association à but non lucratif, souhaite rester à l'écart de cette initiative.
 
Développement et exploitation de l'espace aérien
Face à l'opportunité d'exploiter davantage l'espace aérien libéré par le départ de la base aérienne de Dijon, l'aéro-club envisage d'élargir ses activités, notamment en introduisant des planeurs et des procédures de vol aux instruments. Cette expansion vise à répondre à une demande croissante tout en naviguant dans un environnement aérien de plus en plus encombré par d'autres utilisateurs, tels que la défense nationale et les opérateurs de drones.

Jeannette Monarchi

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