NOLAY

Nolay – Près de 200 personnes s’unissent contre la fermeture de classe annoncée à la rentrée

Nolay – Près de 200 personnes s’unissent contre la fermeture de classe annoncée à la rentrée
@Pierre Bacus

Samedi, une vague de mécontentement a déferlé dans les rues de la ville de Nolay. Au cœur de cette mobilisation, la suppression annoncée d'une classe et d'un poste d'enseignant en élémentaire à la rentrée prochaine, justifiée par le rectorat en raison d'une diminution du nombre d'élèves, passant sous la barre des cent pour atteindre 96 inscriptions.

Depuis l'annonce le 19 janvier dernier, une mobilisation s'est organisée à Nolay. Parents d'élèves, élus locaux, retraités de l'éducation nationale, habitants et enfants se sont unis pour contester la décision du rectorat qui prévoit une baisse d'effectif à 96 élèves en élémentaire, soit une diminution de 4 élèves. Selon le rectorat, cela justifierait la constitution de 4 classes de 24 élèves chacune. Ce samedi, près de 200 personnes se sont rassemblées pour la troisième manifestation dans les rues de Nolay afin de faire entendre leur voix. Trois députés et un sénateur ont également exprimé leur désaccord face à cette fermeture dans un courrier adressé au Directeur Académique des Services de l'Éducation Nationale (Dasen). Malgré une rencontre avec le Dasen le 23 janvier, au cours de laquelle parents d'élèves et élus ont argumenté en faveur d'une démographie croissante et d'une augmentation prévisible des effectifs, la décision de fermeture de classe reste inchangée.

Un combat pour l'éducation et la qualité de l'enseignement
Cette décision menace l'équilibre éducatif de l'école qui bénéficiait jusqu'à présent d'un cadre d'apprentissage stabilisé avec cinq classes et cinq enseignants dédiés. Les répercussions se feront sentir notamment par la création de classes à double niveau, une perspective inquiétante pour les parents. Pierre Bacus, représentant des parents d'élèves, affirme que « le bi-niveau crée des fractures et entraîne une perte d'efficacité pédagogique ».
 Au-delà des inquiétudes pédagogiques, cette mobilisation témoigne également du soutien à l'un des instituteurs. Ce serait l'instituteur de CM1 qui serait impacté. Dévoué à l'école, il est non seulement apprécié des familles mais a également joué un rôle essentiel dans l'intégration d'outils numériques ces dernières années. « Cet enseignant se trouve aujourd'hui menacé par une vision purement comptable de l'éducation. »
 
Engagement inébranlable
La mobilisation ne faiblit pas, et les parents appellent toutes les personnes envisageant d'inscrire leur enfant à la rentrée prochaine à se manifester dès maintenant auprès de la mairie. La décision finale sera prise ce mardi par le Dasen. « On ne lâchera rien ! », déclare Pierre Bacus, soulignant que si la décision est négative, la mobilisation se dirigera directement vers le Rectorat de Dijon « pour manifester et protéger l'éducation de nos enfants et la vie d'un homme dévoué à cet enseignement ».

Jeannette Monarchi

Crédits photos @Pierre Bacus