BEAUNE

Beaune - Assemblée générale du don du sang : Quel avenir pour le don de plasma en France ?

Beaune - Assemblée générale du don du sang : Quel avenir pour le don de plasma en France ?
Quentin Grand(UD21) à droite

Quentin Grand, représentant le président de l’UD21 qui fédère les associations côte d’oriennes du don de sang s’est dit inquiet sur l’avenir du don de plasma si l’EFS n’est pas pérennisé en termes de moyens et de personnel, et si le plan Plasma n’est pas adopté.

Aujourd’hui, la France a besoin de 3 millions de litres de plasma par an. En 2021, l’Etablissement français du sang n’en recueille que 880 000 litres. Le Plan Plasma, imaginé à l’époque, vise à réduire cette dépendance au plasma américain de 65 % à 50 %, en collectant 1,4 million de litres par an en 2026.
Les prélèvements de sang et de plasma aux USA ne sont pas réalisés dans les mêmes conditions de qualité et de gratuité qu’en France. En effet, les dons sont rémunérés, et attirent de fait des populations dans le besoin qui ne vivent pas dans des conditions sanitaires idéales, dont notamment les populations carcérales.
C’est donc dans cet esprit d’offrir des produits de qualité que l’EFS souhaite prélever du plasma français, qui reste couvert par l’éthique du don gratuit auprès de personnes en bonne santé, après avis médical positif, en développant des actions de promotion auprès du public en France. 
 
Le don de plasma autorisé aux USA : 20 millions de donneurs rémunérés concernés aux USA
Les USA sont l’un des 5 pays au monde (avec l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, et la Tchéquie) qui collectent et vendent du plasma sans contraintes particulières et dans des conditions sanitaires surprenantes pour nous, puisqu’un donneur peut faire un don 104 fois dans l’année rémunéré à environ 40 $ le don, contre 24 fois en France, et gratuitement. Ainsi un donneur américain peut gagner 800 à 1 200 $ par mois rien qu’en vendant son plasma. 
Cette activité est devenue une véritable industrie aux USA avec près de 1 000 cliniques officiant dans l’activité et qui exportent l’essentiel des prélèvements effectués, et qui surfent sur la pauvreté des donneurs, souvent issus des populations défavorisées comme les mexicains qui n’hésitent pas à passer la frontière le temps d’une journée dans les états du sud comme le Texas (source https://lvsl.fr/usa-la-vente-de-plasma-nouvelle-forme-de-marchandisation-du-corps/).

Jean-Michel Jeantet

Contact : EFS don de plasma
Prendre rdv
https://dondesang.efs.sante.fr/articles/Le-don-de-plasma