BOURGOGNE

Un cloud souverain en région

Un cloud souverain en région

En inscrivant plus de cinq millions d’euros à son budget, le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté affiche sa volonté de se doter d’un cloud souverain à l’horizon 2027.

Souveraineté. Le mot résonne sur toutes les thématiques. Souveraineté alimentaire, souveraineté agricole, souveraineté industrielle… Mais aussi souveraineté numérique. A côté des solutions nationales, le Conseil régional a décidé de se doter d’un cloud souverain sur son territoire. En ce sens, la collectivité a d’ores et déjà prévu cinq millions d’euros pour réaliser son futur data center. « Un cloud régional répond à des problématiques de souveraineté et de proximité. Il y a une dimension plus rassurante psychologiquement que le stockage et la sécurisation se fasse au plus près, à quelques kilomètres seulement » explique Patrick Molinoz, vice-président en charge des transitions numériques notamment. Le futur équipement s’adressera aux collectivités locales, communes, EPCI, départements, syndicats mixtes, des eaux… Ainsi qu’à l’ensemble des acteurs publics régionaux qui gèrent de la donnée. « L’important est de pouvoir récupérer les données si leur sécurité n’était pas assurée en raison d’agressions numériques ou d’aléas extérieurs. » 

Des questions et une étude pour y répondre
Pour définir le cahier des charges du futur site, la Région a d’ores et déjà débloqué une enveloppe de 200 000 euros pour réaliser l’étude préalable qui devrait répondre aux essentielles questions. « Est-ce que l’on fait un cloud entièrement public avec des locaux, des serveurs et des personnels de la Région ? Est-ce que l’on passe par un prestataire et un réseau privé ? L’étude nous amènera à faire des choix. » Elle proposera à la fois une architecture technique et un modèle économique. L’implantation géographique dépendra notamment de la présence éventuelle de nœuds de connexion, de la fibre haut débit ou d’une localisation pertinente. « Le futur data center sera là où techniquement ce sera le plus intéressant. Il faut que ce soit pratique et facile techniquement. » 

Des ambitions complémentaires
Le nouvel outil, attendu pour 2026 ou 2027, aura également vocation à être pionnier en matière environnementale. « Nous nous fixons un objectif numérique bas carbone et nous rechercherons un fournisseur engagé dans une démarche RSE. » Patrick Molinoz entend donc concevoir un équipement souverain, public, hyper sécurisé et qui s’inscrive dans une logique de responsabilité environnementale.

Nadège Hubert