BEAUNE

Communauté de Communes Beaune Côte & Sud - 2e Assises de la Formation : mobilité, logement et emplois qualifiés au cœur des débats

Communauté de Communes Beaune Côte & Sud - 2e Assises de la Formation : mobilité, logement et emplois qualifiés au cœur des débats
Communauté de Communes Beaune Côte & Sud - 2e Assises de la Formation : mobilité, logement et emplois qualifiés au cœur des débats
Communauté de Communes Beaune Côte & Sud - 2e Assises de la Formation : mobilité, logement et emplois qualifiés au cœur des débats
Communauté de Communes Beaune Côte & Sud - 2e Assises de la Formation : mobilité, logement et emplois qualifiés au cœur des débats
Cette journée a été rythmée par diverses tables rondes avec l'intervention de plusieurs professionnels, notamment de la filière viticole le matin. Les échanges ont été rythmés par Sophie Lefaix, adjointe de Beaune en charge de la questure, de l'emploi et de la formation, et conseillère communautaire, avec Alain Suguenot, Président de l’Agglomération et maire de Beaune, Denis Thomas, Vice-Président, en charge de l’Administration générale, des Ressources humaines et des Milieux naturels, et Michel Quinet, Vice-Président, en charge du Développement économique, des Multi-Mobilités et de la Planification.

La Communauté de Communes Beaune Côte & Sud a organisé ce mercredi la deuxième édition des Assises de la Formation, mettant en lumière les défis et solutions pour l'emploi local.

La matinée a commencé avec l’Observatoire de l’économie, mettant l'accent sur le marché de l’emploi du territoire communautaire. La discussion a couvert des problématiques telles que la mobilité, le logement et les emplois saisonniers. L'objectif était de partager les connaissances du territoire et de collaborer pour trouver des solutions concrètes. Trois tables rondes ont permis d'explorer divers secteurs, notamment la mécanique viticole et vinicole, et de renforcer les liens entre collèges, lycées et entreprises.
 
Un focus sur le marché de l'emploi local
La journée a débuté par une présentation de l’Observatoire de l’économie, offrant une vue détaillée du marché de l’emploi sur le territoire communautaire. Les discussions ont porté sur la mobilité et le logement, des enjeux cruciaux notamment pour les emplois saisonniers. Les participants ont échangé des idées pour améliorer la situation et travailler ensemble à des solutions durables.
 
Tables rondes et discussions sectorielles
Trois tables rondes ont été organisées pour aborder différents secteurs d'activité. La première s'est concentrée sur le recrutement dans les métiers du vin. Les entreprises ont souligné les difficultés à trouver du personnel qualifié, nécessitant souvent des formations internes de plusieurs années. Xavier Desmits de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), a rappelé l'importance de partir des besoins des entreprises pour élaborer des solutions de formation adaptées.
 
Lancement des réflexions et initiatives
Une collaboration a été initiée avec le CFA Auto de Mâcon en octobre 2023. Depuis sa mise en place le 10 octobre dernier, un groupe de travail actif a commencé à élaborer des premières idées stratégiques : adapter les formations aux besoins évolutifs des entreprises et répondre à leurs besoins rapidement ; développer des modules de certification professionnelle intégrant à la fois les demandeurs d'emploi et les salariés. et collaborer étroitement avec les acteurs locaux tels que le CFPPA et la MFR.
Le CFA Auto de Mâcon, sous la gestion de la CCI Côte-d'Or - Saône et Loire et reconnu nationalement, accueille chaque année plus de 650 jeunes dans ses 6 ateliers techniques et 27 salles de cours spécialisées. Il dispose également d'un internat pouvant héberger jusqu'à 130 personnes.
 
Les défis du recrutement dans le secteur viticole
Lors de la première table ronde, les entreprises du secteur viticole ont exposé leurs difficultés à recruter du personnel qualifié. Malgré des salaires attractifs, trouver des candidats avec les compétences adéquates reste un défi. Les salaires pratiqués dans ce secteur sont pourtant compétitifs, avec des rémunérations de 1 800 € nets par mois pour les nouveaux diplômés, pouvant dépasser les 3 000 € après quelques années d'expérience.
Lucile Michaud, responsable RH chez Bobard, a évoqué le besoin de former les employés en hydraulique et dépannage, soulignant l'importance des centres de formation internes. « Nous avons besoin des bonnes compétences, des bonnes personnes avec un souci de les former en hydraulique et en dépannage. Il faut un an pour être autonome et 18 mois pour être compétent sur l’ensemble de la chaîne de montage », a-t-elle expliqué.
Le Groupe Bobard, leader national de la production de tracteurs enjambeurs, est présent sur trois sites dont le principal est situé à Beaune/Vignoles. Il compte 110 CDI, 3 alternants et des intérimaires.
 
La formation au cœur des stratégies d'emploi
Les intervenants ont souligné l'importance de la formation continue et de l'alternance pour répondre aux besoins des entreprises. Hervé Lenoir, directeur de Nodimat Granday, a insisté sur la nécessité d'un socle de connaissances en hydraulique, mécanique et électricité pour former des techniciens polyvalents, précisant qu'il faut trois ans de formation. Nodimat Granday, une entité du Groupe Ouvrard, emploie 123 salariés, dont 60 % sont formés en alternance. L'objectif est de développer des compétences en chaudronnerie, montage, électronique… pour répondre aux divers besoins des clients.
Philippe Faupin, président de Faupin, a mis en avant l'alternance pour trouver des électromécaniciens qualifiés. Faupin, concessionnaire et fabricant de matériel viti-vinicole, possède 7 agences et emploie 150 salariés, dont 50 à Beaune. L'entreprise recherche des techniciens viti et vini et plaide pour le développement de connaissances fondamentales.
Les organismes de formation engagés dans cette réflexion incluent Beaune Viti Agro Campus, qui offre une formation complète dans le domaine agricole, et le CFA Auto Mâcon, reconnu comme l'un des centres de formation les plus performants de France dans le domaine de l'automobile.

Jeannette Monarchi