La Côte d'Or et la Saône et Loire ont gagné des emplois ce trimestre

La Côte d'Or et la Saône et Loire ont gagné des emplois ce trimestre

Au premier trimestre 2024, les effectifs salariés atteignent le niveau record de 998 900 emplois en Bourgogne-Franche-Comté. Ce chiffre est quasi stable depuis le printemps 2022, +0,1 % ce trimestre.

Comme tout au long de l’année 2023, les effectifs du secteur privé ne progressent pas. À l’inverse, ceux du secteur public augmentent (+0,2 %), mais moins fortement que fin 2023.

Au niveau national, l’emploi salarié augmente à nouveau (+0,3 %) après une stabilité au quatrième trimestre 2023. L’emploi dans le privé suit exactement la même tendance, +0,3 % après -0,1 %. Dans le public, il augmente aussi mais plus faiblement qu’au trimestre précédent, +0,2 % après +0,4 %.

Rebond de l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim
Après deux trimestres de stabilité, le tertiaire marchand hors intérim repart à la hausse (+0,2 %). Avec 650 emplois supplémentaires, l’hébergement-restauration est le contributeur le plus important à cette hausse. Premiers en termes d’effectifs dans la région, les services aux entreprises soutiennent également la dynamique du secteur. Le tassement de la consommation observé en 2023 pèse toujours sur le commerce qui perd 0,2 % de ses effectifs début 2024. Continuant sa tendance à la hausse le tertiaire non marchand augmente de 0,2 %.

L’emploi dans l’industrie n’augmente pas ce trimestre. La croissance des effectifs dans l’industrie agro-alimentaire (+0,2 %) et les industries extractives (+0,3 %) ne suffit pas à l’emporter sur les baisses d’emploi dans la fabrication des biens d’équipements et des autres produits industriels.

En lien avec le recul des mises en chantiers de logement et le renchérissement du coût du crédit, le secteur de la construction repart nettement à la baisse (-0,5 %) après un trimestre de stabilité. De même, l’emploi dans les activités immobilières se contracte de 1,2 %.

Comme tout au long de l’année 2023, l’emploi intérimaire dans la région demeure encore orienté à la baisse (-1,3 %) alors qu’il est stable au niveau national. Cette baisse concerne tous les secteurs mais est toutefois moins marquée que fin 2023.

Ces évolutions régionales s’inscrivent dans une atonie de la croissance au niveau national où la reprise se fait attendre.

Sur un an, le secteur public soutient la croissance de l’emploi
En Bourgogne-Franche-Comté, l’emploi salarié progresse de 0,3 % sur les douze derniers mois, contre +0,7 % au niveau national. L’emploi est plus dynamique dans la fonction publique qui apporte les deux tiers des 3 100 emplois supplémentaires.

Les services non marchands gagnent plus de 4 700 emplois en un an. Ils profitent de la croissance des effectifs dans l’hébergement médico-social et la santé, qui pourrait être en partie en lien avec le Ségur de la santé et la révision du numerus clausus. Les services marchands hors intérim sont également bien orientés avec la création de 1 800 emplois.

Ces hausses sont contrebalancées par l’intérim qui se réduit de 3 120 intérimaires sur un an. Secteur également en difficulté, la construction perd des effectifs (-1,2 %) tout comme les services immobiliers (-6,4 %).

L’emploi industriel sur douze mois se maintient. La nette augmentation des effectifs dans la fabrication d’autres produits industriels (industrie pharmaceutique, textile…) et dans l’agro-alimentaire permet de compenser les pertes des autres branches de l’industrie. En diminution quasi continue depuis plus de 10 ans, la fabrication de matériels de transport affiche la plus forte baisse avec une perte de 1,3 % de ses effectifs sur un an.

La Côte-d’Or et la Saône-et-Loire gagnent des emplois
Au premier trimestre, seules la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire gagnent significativement des emplois. Ces deux départements profitent d’une dynamique plus marquée des services marchands hors intérim et d’une croissance dans l’industrie. L’emploi dans le Doubs se stabilise en ce début d’année, ne prolongeant pas la tendance à la hausse observée en 2023. Par ailleurs, seul le Territoire de Belfort enregistre un net repli de ses effectifs salariés.

Dans la majorité des départements, les secteurs de l’intérim, du commerce et de la construction sont orientés à la baisse.