ECONOMIE

Des bonbons historiques made in France

Des bonbons historiques made in France

En octobre prochain, le Palais de l’Elysée accueillera une nouvelle édition de la grande exposition du Fabriqué en France. Parmi les deux entreprises de Côte-d’Or qui participeront à l’évènement, les Anis de Flavigny présenteront leur bonbon emblématique.

Les premières traces des anis de Flavigny remontent à 1591 où, selon des écrits, il était de coutume d’offrir ces bonbons aux visiteurs. Si les moines ont eu leur rôle à jouer dans leur fabrication, les habitants ont pris le relais à la révolution française. De transmission en passation, la famille Troubat entre à son tour dans la danse à partir de 1923. « Notre bonbon a toujours participé à des salons comme l’exposition universelle de Paris mais participé à la grande exposition du Fabriqué en France de l’Elysée est une reconnaissance nationale » sourit Catherine Troubat, présidente des Anis de Flavigny. Pendant deux jours, l’ingéniosité française sera à l’honneur à Paris. « L’Anis de Flavigny a été le premier bonbon à se trouver dans des distributeurs automatiques dès les années 30 à côté des chocolats Menier et à se trouver dans les premiers métros parisiens. » D’ailleurs, le musée de l’usine à Flavigny-sur-Ozerain accueille un exemplaire de distributeur de 1925.
Malgré les siècles qu’il affiche au compteur, l’Anis de Flavigny étonne et séduit toujours. « Ils étaient souvent offerts aux baptêmes et au mariage puis ils se sont exportés après la Révolution, c’était déjà extraordinaire. »

L'atelier de conditionnement des Anis de Flavigny en 1930 ©AnisdeFlavigny

Au pied de la Tour Eiffel en construction, le bonbon anisé passait de mains en mains tandis que l’exposition universelle a largement contribué à sa notoriété. Aujourd’hui, les Anis de Flavigny sont distribués dans une quarantaine de pays. « Partout, il y a une culture du bonbon avec les gourmandises de son enfance mais notre petite boîte avec son dessin à la française a réussi à dépasser les frontières. »

Petit mais en croissance continue
Dans les années 70, le père de Catherine, Nicolas, devient le premier à mettre ses bonbons dans les stations-essence qui ont évolué pour devenir de véritables stations-services. « Aujourd’hui, nos bonbons se trouvent dans environ 800 gares, 900 stations-service sur autoroute et dans les duty free des aéroports. Notre bonbon a toujours su se placer dans les flux de voyageurs. » 
L’usine de Côte-d’Or et ses 35 salariés fabriquent désormais 200 tonnes d’anis de Flavigny chaque année autour d’une recette simple qui intègre une graine d’anis, du sucre et un arôme naturel. « Nous restons tout petit face aux géants de la confiserie. Nous ne représentons que 0,01 % des bonbons mangés en France. Nous avons apporté des goûts différents pour le décliner mais l’anis reste le préférer. » Entre 1990 et 2023, le chiffre d’affaires de l’entreprise est passé d’un à cinq millions d’euros.

Nadège Hubert

Equipe conditionnement et expéditions ©AnisdeFlavigny