BOURGOGNE

Rectorat de l'Académie de Dijon - Une rentrée qui se veut sereine

Rectorat de l'Académie de Dijon - Une rentrée qui se veut sereine

Alors que les élèves de la maternelle au lycée retrouvent peu à peu le chemin de l’école, le rectorat de l’académie de Dijon a réalisé une photographie de cette rentrée 2024-2025. Des professeurs au rendez-vous tout autant que l’intelligence artificielle.

« Il ne peut pas y avoir de surprise à la rentrée. Elle se prépare sur un an et il ne reste donc que les derniers réglages à ajuster. C’est de la dentelle » a introduit Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon. Le représentant de l’Education nationale a insisté sur la sérénité qui accompagne selon lui la rentrée 2024-2025 tandis que les élèves regagnent leur classe les uns après les autres. « Elle a été bien préparée et ne présente pas de différence majeure avec la précédente. » 
Toutefois, bien que la France baigne encore un peu dans l’euphorie des Jeux Olympiques, parents et enseignants attendent de pied ferme la mise en place des groupes de besoins. Le modèle d’application de cette notion nouvelle qui alterne entre des temps en classe entière et des temps de travail de groupe, a en effet été librement laissé au choix des directeurs d’établissements. « Nous avons travaillé sur la différenciation pédagogique pour aller chercher chaque élève là où il est. Je ne vais pas crier avant d’avoir mal. Attendons de voir comment ces groupes vont être mis en œuvre » a souri le recteur. Pour permettre à tous les élèves de progresser et amener ainsi chacun au plus haut de ses aptitudes, les enseignements de français et de mathématiques sont organisés en groupes pour les élèves des classes de 6e et de 5e. Par ailleurs, du CP à la seconde, les élèves seront évalués individuellement et collectivement afin de savoir « où ils en sont ». Le système sera lui-même évalué en temps et en heure. Le recteur entend également conforter les plans maths et français. Deux matières où les besoins en personnel semblent quasiment couverts selon l’administration.

Des profs face aux élèves
Pour cette rentrée 2024–2025, les enseignants devraient être au rendez-vous. Dans le premier degrés, les 178 postes qui étaient à pourvoir, ont été pourvus. « Nous avons la ressource en titulaires, en stagiaires et en contractuels » assure Caroline Vayrou, secrétaire générale de l’académie de Dijon. Dans le second degrés, « 99,5 % des besoins en heure de poste sont couverts. Il manque une quarantaine d’équivalent temps plein qui vont être recrutés. Le déficit concerne la matière d’économie et gestion ». 
Du côté des élèves, ils seront 253 532 à rejoindre l’un des 1 923 établissements scolaires de Bourgogne. Parmi eux, certains s’inscriront dans de nouveaux dispositifs ou de nouvelles options prévus pour cette rentrée comme la prépa seconde. Cette classe concerne 24 élèves volontaires qui ont échoué au brevet. « Nous travaillons sur trois objectifs : les savoir fondamentaux, la remobilisation pédagogique pour redonner du sens à l’apprentissage et le travail sur l’orientation et la préparation à la seconde. » En fin d’année 2024, 13 % des élèves étaient en échec au brevet.

Nouvelles technologies et actions disruptives
Parmi les autres nouveautés de cette rentrée, une option intelligence artificielle entre en expérimentation au lycée Charles De Gaulle. « Nous allons former les élèves à la critique d’une information qui arrive facilement. Nous allons apprendre aux élèves à l’utiliser à bon escient. C’est un travail de sensibilisation à la limite de l’outil. » Si le recteur veut composer avec une technologie désormais largement présente et utilisée par les élèves pour se faciliter la tâche dans leurs devoirs, il souhaite également former les enseignants de tous âge à cet outil qui peut entrer dans la préparation de leurs cours.
Par ailleurs, d’autres expérimentations voient le jour où se poursuivent cette année. Quatre établissements de Bourgogne comme le lycée de Pierre de Bresse en Saône-et-Loire se sont portés volontaires pour mettre en place le dispositif Ecole sans portable en cette rentrée. A Autun, c’est le port de l’uniforme qui fera son apparition dans une école après les vacances de la Toussaint. Enfin, à l’école du Nord de Dijon, les cours d’empathie semblent porter leur fruit dans la cour de l’école.

Nadège Hubert