BEAUNE

Beaune - La CGT manifeste contre l’expulsion de ses locaux et défend les droits des travailleurs

Beaune - La CGT manifeste contre l’expulsion de ses locaux et défend les droits des travailleurs
Beaune - La CGT manifeste contre l’expulsion de ses locaux et défend les droits des travailleurs
Beaune - La CGT manifeste contre l’expulsion de ses locaux et défend les droits des travailleurs
Beaune - La CGT manifeste contre l’expulsion de ses locaux et défend les droits des travailleurs

Ce mardi, une soixantaine de manifestants se sont rassemblés devant l’Hôtel de Ville de Beaune à l’appel de l’Union Locale CGT Sud Côte-d’Or (UL CGT SCO). Cette mobilisation, portée par des chants emblématiques tels que L’Internationale et Le Chant des Partisans, avait pour objectif de dénoncer la situation locale des syndicats et de répondre à l’appel national à manifester pour les retraites, les salaires, la santé et les services publics.

Entre 11 h et 12 h, ce mardi matin, les rues de Beaune ont résonné aux sons de l’Internationale et du Chant des Partisans, symboles forts de la lutte ouvrière. Devant l’Hôtel de Ville, une soixantaine de manifestants se sont rassemblés pour témoigner de leur mécontentement et soutenir les revendications de l’UL CGT SCO.
Lors de ce rassemblement, Éric Michon, secrétaire de l’Union Locale CGT Sud Côte-d’Or, a pris la parole pour exprimer les inquiétudes des travailleurs face à un contexte économique et social qu’il qualifie de « plus que préoccupant ».
 
Une situation locale tendue : menace d'expulsion des locaux syndicaux
L’un des points clés du discours d’Éric Michon concernait l'expulsion des locaux syndicaux de l’UL CGT SCO. Selon M. Michon, il n’y a toujours pas de contact direct avec la municipalité et aucune date d’expulsion n’a été fixée. Le syndicat a toutefois fait part de sa volonté de dialogue : « Nous sommes toujours ouverts à la discussion, nous aimerions que la municipalité ait de l’attention pour les syndicats, surtout dans un contexte où le monde du travail ne va pas en s’améliorant ».
Dans ce climat tendu, une médiation a été engagée par le sous-préfet de l’arrondissement de Beaune, Benoît Byrski, qui a réitéré la proposition de la Ville d’un local partagé en tant que solution. L’UL CGT SCO attend désormais une confirmation écrite de cette proposition avant de prendre une décision.
 
Une manifestation en écho à des enjeux nationaux
Le rassemblement beaunois s’inscrit dans le cadre d’un appel national lancé par plusieurs organisations syndicales pour dénoncer les politiques économiques et sociales à venir. Parmi les revendications : la réforme des retraites, les inquiétudes pour le service public, notamment dans le secteur de la santé, et les craintes d’une nouvelle vague de mesures d’austérité avec des salaires bloqués et une baisse du pouvoir d’achat.
Cette mobilisation à Beaune a précédé les manifestations de l’après-midi à Dijon à 14 h, et à Montbard à 17 h, dans un climat de contestation face aux annonces attendues du Premier ministre Michel Barnier. Celui-ci doit présenter, à 15 h, sa politique générale qui, selon les manifestants, risque de renforcer les inégalités sociales.
 
Une critique des injustices sociales
Dans son intervention, Éric Michon n’a pas manqué de pointer du doigt les conditions inacceptables dans lesquelles des travailleurs étrangers ont été employés dans la région. Il a rappelé la situation dramatique de 70 vendangeurs étrangers, employés par un grand groupe viticole, « logés dans des taudis, sans salaire, puis abandonnés en pleine campagne, comme des chiens ». Selon Eric Michon, cette situation est un exemple frappant des dérives du système actuel : « Sommes-nous revenus au XIXe siècle ? Sommes-nous revenus au temps des ducs de Bourgogne ? ».
Le secrétaire de l’UL CGT SCO a également souligné que les syndicats jouent un rôle essentiel dans la défense des droits des travailleurs, au-delà du simple dialogue social avec le patronat. « Nous sommes là pour proposer une autre société », a-t-il déclaré, affirmant que la question de l’emploi, des salaires et des retraites devait être un point de départ pour une mobilisation durable. « Pour les salaires, les retraites, les services publics et la paix ! », a conclu Éric Michon, appelant à une mobilisation qui doit se poursuivre « dans la durée ».
L’Union Locale CGT Sud Côte-d’Or, comme de nombreux syndicats à travers la France, reste déterminée à défendre les droits des travailleurs face aux politiques qu’elle juge antisociales et inéquitables.

Jeannette Monarchi