BEAUNE
La découverte de la grotte de la Molle-Pierre cachée sous les plateaux calcaires des Hautes Côtes de Beaune
Par Jeannette Monarchi
Publié le 10 Octobre 2024 à 07h49
En juin 1973, un groupe de spéléologues passionnés, membres du club Spéléo Varappe de Beaune, découvre par hasard une cavité sous roche au lieu-dit La Molle-Pierre, située entre Mavilly-Mandelot et Bouze-lès-Beaune.
C'est un chasseur local qui les informe de l'existence de cette cavité naturelle. Niché au cœur des plateaux calcaires des Hautes Côtes de Beaune, cet environnement géologique est connu pour abriter de nombreux vestiges témoignant de l'occupation humaine remontant à des périodes très anciennes.
Le site se trouve à la base d’une falaise calcaire et est entouré d’un talus boisé constitué de plusieurs strates géologiques. Le réseau karstique, s'étendant sur environ 150 mètres, n’a été occupé que sur une dizaine de mètres à partir de l’entrée, dans une petite salle d’environ 10 m² prolongée par une galerie de 12 mètres de long.
Cependant, l'accès à cet abri était rendu difficile par l’effondrement de blocs massifs. En novembre 1973, les spéléologues entament des travaux pour dégager l'entrée et réalisent que la grotte possède un vaste réseau souterrain encore à explorer. Ils décident de nommer ce site la grotte de la Molle-Pierre, en hommage à leur découverte.
Une grotte richesse du néolithique
En 1974, les premières explorations de la grotte de la Molle-Pierre, menée par des spéléologues, révèlent des découvertes variées. Deux ans plus tard, en 1976, des vestiges archéologiques sont mis au jour, attirant l’attention des spécialistes. Henri Parriat, archéologue membre de La Physiophile, publication éditée par la Société d'études des sciences naturelles et historiques de Montceau-les-Mines, publie les premières études sur ces trouvailles.
En 1977, des fouilles de sauvetage sont autorisées et dirigées par Patrick Croissant pour préserver le site. Ces interventions sont suivies, en 1982-1983, par de nouvelles fouilles d’urgence pour éviter le pillage du site. Ces campagnes sont cette fois menées sous la direction d'Anne Galan-Flouest (géologue, docteur en paléontologie climatique et archéologue, passionnée de cuisine archéologique, directrice adjointe du site de Bibracte pendant 21 ans). La nécessité d'une exploration méthodique amène les chercheurs de la première heure à se regrouper sous l’Association de Recherche Archéologique du Pays Beaunois (ARAPB). Bénévoles, ces fouilleurs installent des infrastructures essentielles, comme des escaliers, des passerelles et un système de poulie. L’électricité est également amenée dans cette zone exiguë grâce à un générateur.

Les fouilles se concentrent sur une petite zone d'environ 10 m², près de l’entrée, avec une galerie de 12 mètres de long.
Les conditions sur place sont difficiles : un taux d’humidité constant de 90 % et une température stable de 8°C compliquent les opérations. Malgré cela, les fouilles durent jusqu'en 1991, révélant d'importants vestiges archéologiques qui confirment l'occupation humaine de la grotte à différentes périodes : au Néolithique, mais aussi à l'époque gallo-romaine et médiévale.
Les découvertes les plus significatives concernent le Néolithique. Parmi les trouvailles, on dénombre plusieurs centaines de tessons de céramique, des outils en os et en silex (comme des haches et des fragments d’outils polis), ainsi que des ossements d’animaux domestiques et sauvages. Des macro-restes végétaux ont également été retrouvés, permettant de mieux comprendre la vie quotidienne des populations préhistoriques.
Pour en savoir plus sur les vestiges archéologiques découverts, ne manquez pas notre article où nous explorons en détail les trésors néolithiques conservés au Musée des Beaux-Arts de Beaune.
Jeannette Monarchi
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