BOURGOGNE

L’innovation en quête de financement

L’innovation en quête de financement

L’écosystème de la deeptech était réuni ce mardi au Multiplex de l’université de Bourgogne à l’occasion des 25 ans de la loi sur l’innovation. Au cœur des discussions : la place des financements publics et privés.

Joyeux anniversaire l’innovation régionale ! En 1999, la loi Allègre introduisait plusieurs réformes visant à valoriser la recherche publique dans le secteur privé. La préfecture de Bourgogne - Franche-Comté, le Conseil régional et le Rectorat ont tenu à mettre en lumière les 25 ans de l’innovation régionale avec un évènement réunissant 25 startups et les acteurs de l’écosystème. Incubateurs, accélérateurs, société d’accélération de transfert de technologie mais aussi financeurs
« Quand une startup débute, de la maturation technologique à l’incubation, elle profite d’un écosystème de proximité et de financements régionaux et nationaux. Quand la startup sort de l’incubateur pour aller chez un accélérateur, plus elle est deeptech, dans la rupture, plus elle doit lever des fonds et a besoin d’investisseurs » explique Bénédicte Magerand, directrice de l’incubateur DECA BFC.

La complémentarité du public et du privé
Dans la grande salle du Multiplex de l’université de Bourgogne, les startups se sont succédés au micro pour expliquer leur parcours financier et les soutiens dont elles ont pu bénéficier. FRI pour Fonds régional d’aide à l’innovation pour Symone ; le dispositif AMI, appel à manifestation d’intérêt pour ADVESYA ; France 2030 a soutenu Carla Biotherapeutics tandis que Cellaven a bénéficié du fonds Finovam Gestion et que CheMatch a reçu l’aide à l’immobilier d’entreprise.
A côté de ces financements publics, les startups s’ouvrent aux investisseurs privés. « Collectivement, l’écosystème régional va chercher des fonds nationaux sur les fonds d’amorçage. Ils se montrent impressionnés par la qualité des projets de la recherche publique. » D’ailleurs, les élus locaux et représentants de l’Etat affichent leur fierté. « La facilité et la fluidité des échanges sont souvent mis en avant. Ici, on trouve facilement le bon interlocuteur et on est mis en relation » a notamment insisté Laëtitia Martinez, vice-présidente du Conseil régional en charge de l’enseignement supérieur, la recherche, l’égalité réelle et la laïcité.

Les startups soulignent également l’importance de ces soutiens régionaux et étatiques : « Les fonds permettent de passer de la recherche au développement en finançant les études tandis que le crédit impôt recherche aide à recruter les doctorants pour avancer » a ainsi expliqué Xavier Boidevezi, dirigeant d’Ektah. A l’heure où l’Etat annonce d’importantes économies, l’évènement a rappelé le rôle des financements publics dans l’innovation française.  

Nadège Hubert

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