CÔTE D'OR

Le ministre de l’industrie en Côte-d’Or

Le ministre de l’industrie en Côte-d’Or
Le ministre de l’industrie en Côte-d’Or
Le ministre de l’industrie en Côte-d’Or
Le ministre de l’industrie en Côte-d’Or

Marc Ferracci, ministre de l’industrie, s’est déplacé en Côte-d’Or jeudi en mettant l’accent sur les acteurs de la santé, des startups aux entreprises emblématiques innovantes comme Proteor à Seurre.

Récemment nommé ministre de l’industrie, Marc Ferracci, jusque-là député de la 6e Circonscription des Français établis hors de France et économiste de formation, a fait étape en Côte-d’Or ce jeudi. Après une matinée dijonnaise où il a rencontré plusieurs startups de la santé comme Ektah qui travaille sur l’obésité ou Archeon Medical avec son dispositif pour système de ventilation, le Ministre a poursuivi son déplacement en se rendant dans l’entreprise Inventiva société biopharmaceutique spécialisée dans la découverte et le développement de molécules innovantes administrées par voie orale. Il a ensuite rencontré la fabrique de médicaments Astrea. Après cette matinée dans la Métropole, il s’est rendu chez le fabricant de prothèses Proteor à Seurre. « La Côte-d’Or a un pôle santé et c’est une filière d’excellence. Proteor est une entreprise emblématique, ancrée dans son territoire et qui innove » a notamment expliqué le représentant du gouvernement. Au cours d’une longue visite, le ministre a notamment apprécié la jambe prothétique Synsys, financée en partie par l’armée française. « C’est un bel exemple de projet mené avec l’armée et qui aboutit à des applications civiles au bénéfice des citoyens. »

Santé et souveraineté
A l’heure où la question de la souveraineté de l’industrie pharmaceutique occupe les premières pages, ce déplacement dédié à l’industrie de la santé donnait une impression d’écho. « La stratégie d’autonomisation et d’indépendance a été mise en lumière après le Covid et le travail porte ses fruits. Il faut assumer cette dimension de souveraineté. » A la rencontre d’un industriel installé en milieu rural avec Proteor, le Ministre a précisé l’intérêt d’avoir une industrie qui maille le territoire national. « C’est plus facile de s’installer dans des territoires avec un foncier moins cher et disponible. L’industrie est un ciment de cohésion tandis que les emplois industriels des petites villes sont notamment la garantie du maintien des commerces. »

Innover et investir
Pour la première fois de sa création, Proteor s’est quant à elle réjouie d’accueillir une visite ministérielle et de présenter ses nombreuses innovations. Outre la jambe prothétique, l’expert a dévoilé sa ferme d’imprimantes 3D. Depuis janvier 2024, une quinzaine de machines fabriquent des prothèses à la mesure précise des patients tout en réduisant les déchets. « Cet investissement nous a coûté un demi-million d’euros mais chaque année nous investissons » a insisté Edouard Archambeaud, directeur général de Proteor. L’entreprise s’engage tant sur ses capacités de production que sur l’innovation. « L’Etat a toujours été à nos côtés » complète-t-il même si les imprimantes 3D ont été acquises sur les seuls fonds propres de l’entreprise. Parmi les autres investissements récents, une machine moderne d’usinage à 700 000 euros ou encore un nouveau bâtiment à six millions d’euros pour agrandir l’atelier de fabrication sur-mesure auquel l’Etat a contribué à hauteur de 300 000 euros.

Nadège Hubert