BOURGOGNE

À Dijon, un premier monument national en hommage aux blessés de la gendarmerie

À Dijon, un premier monument national en hommage aux blessés de la gendarmerie
@SIRPA G/GND Jérémy Perrier

Le 19 novembre, l’école de gendarmerie de Dijon a inauguré le premier monument national dédié aux blessés de l’Arme. Cette œuvre, offerte par la Fondation Maison de la Gendarmerie (FMG) pour son 80ᵉ anniversaire, est une création de l’artiste et ancien rugbyman Jean-Pierre Rives. Un hommage poignant qui inscrit dans la pierre le sacrifice et la résilience des militaires blessés en service. 
 
Un symbole fort de reconnaissance et de solidarité 
La sculpture aux formes imposantes et tortueuses, baptisée "Reconnaissance et Résilience" se dresse sur un piédestal en pierres de Bourgogne de forme hexagonale (en référence à la France). Faite de rubans métalliques torsadés, elle évoque à la fois la flamme de la gendarmerie et la résilience des blessés. L’inscription gravée sur la plaque, "À tous nos blessés, la gendarmerie reconnaissante", témoigne de la gratitude de l’institution envers ceux qui ont payé le prix de leur engagement. 
« Nos blessés incarnent l’esprit de sacrifice et la fraternité d’armes. Ce monument leur offre une visibilité concrète et rappelle notre devoir de solidarité », a déclaré le général de corps d’armée André Petillot, major général de la gendarmerie nationale. 
 
Une cérémonie empreinte d’émotion 
Présidée par le général Petillot, la cérémonie a rassemblé près de 250 invités parmi lesquels Paul Mourier, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté et préfet de la Côte-d’Or, Général d’armée (2S) David Galtier, président de la Fondation Maison de la Gendarmerie (FMG), Général de division Sylvain Laniel, commandant de la région de gendarmerie Bourgogne-Franche-Comté, Général Hubert Charvet, commandant de l’école de gendarmerie de Dijon, Général de corps d’armée Laurent Bitouzet, commandant des écoles de la gendarmerie nationale.
Étaient également présents des autorités civiles et militaires, dont des maires de communes locales, 27 gendarmes blessés représentant différentes régions, et des membres de la deuxième et troisième compagnies d’instruction. Après une prise d’armes solennelle, les participants ont dévoilé la sculpture. 
Le général David Galtier, président de la Fondation maison de la gendarmerie, a souligné l’importance de ce lieu mémoriel. « Cette sculpture est un phare pour guider les blessés et leurs familles sur le chemin de l’espoir. Elle incarne un travail de mémoire essentiel pour les générations futures de gendarmes. » 
 
Une journée d’échange et de témoignages 
Après l’inauguration, une table ronde a permis à neuf gendarmes blessés de partager leur expérience de la reconstruction, souvent marquée par des séquelles physiques et psychiques, mais aussi par un fort esprit de fraternité. 
« Il est crucial que la mémoire des blessés soit reconnue, au même titre que celle des morts pour la Nation », a affirmé un gendarme blessé. 
Avec 9 626 blessés recensés en 2023, dont 4 500 en opérations, l’accompagnement des blessés est un enjeu majeur. La gendarmerie a mis en place des dispositifs comme le parcours de Reconstruction par le Sport (RBS) pour soutenir leur rétablissement. 
 
La Fondation Maison de la Gendarmerie : un soutien essentiel 
Créée en 1944, la FMG joue un rôle clé dans l’assistance aux personnels de la gendarmerie et leurs familles, notamment en cas de décès, blessure ou maladie. Ce projet mémoriel, porté par le capitaine Thierry Rousseaux, chargé de mission Santé et Blessés, illustre cet engagement durable. « Ce monument est unique, fédérateur, et porte un message fort de reconnaissance », a conclu le capitaine Rousseaux, salué pour son dévouement envers les blessés. 
Destiné à tous, ce monument invite à la réflexion sur les valeurs de solidarité et de dépassement de soi qui animent la gendarmerie. Il servira aussi de point d’ancrage pour les jeunes gendarmes formés à Dijon, renforçant leur esprit de corps et leur conscience des sacrifices liés à leur engagement.

Photos @SIRPA G/GND Jérémy Perrier