BOURGOGNE

Partenaires de la méthanisation

Partenaires de la méthanisation

A l’occasion du salon des énergies renouvelables, l’Etat, la Région, l’Ademe et GRDF ont signé une convention de partenariat pour unir leurs forces afin de renforcer les projets de méthanisation sur le territoire.

L’objectif est fixé par le projet de Stratégie française énergie climat : Multiplier par quatre la production de biométhane d’ici 2030 pour atteindre 44 TWh. L’un des moyens d’y parvenir passe par le développement des méthaniseurs en région. « Nous sommes dans une grande région agricole donc il est normal de mettre la focale sur la méthanisation » a souligné Marie-Guite Dufay venue signer une convention de partenariat avec trois autres acteurs impliqués : l’Etat, l’Ademe et GRDF.
A travers ce document, les quatre entités s’engagent conjointement pour promouvoir et faciliter les projets qui pourraient naitre sur le territoire. « Nous unissons nos forces pour accompagner, rassurer, conseiller et outiller les projets de méthanisation » a résumé Brice Febvre, directeur régional de GRDF. Collectivités et agriculteurs peuvent en effet se saisir de la question sans savoir vers qui se tourner pour mettre en place un méthaniseur. « Le chaînon manquant c’est comment aider les agriculteurs à sauter le pas car ce sont eux qui s’engagent. »

Gaz vert et alimentation
Mais les projets de méthanisation ne doivent pas être mené à tout prix. « Il ne faut pas opposer énergie renouvelable et production agricole alimentaire. Nous devons faire attention à trouver un équilibre » a rappelé Adrienne Simon-Krzakala, directrice régionale ADEME Bourgogne Franche-Comté. Elle a d’ailleurs mis en avant d’autres sources susceptibles d’alimenter les méthaniseurs, à commencer par les biodéchets collectés par les communes et communautés de communes. « Les projets de méthanisation doivent être raisonnables et ne pas s’orienter vers des cultures dédiées mais venir en appui à l’économie agricole en gérant les déchets » a insisté la présidente de région.
La méthanisation prend en effet la forme d’un complément de revenus pour les agriculteurs, augmentant leur pouvoir d’achat avec un modèle économique qui fait ses preuves. « La méthanisation se positionne au croisement de différentes transitions : agricole, économique et énergétique » a précisé Brice Febvre qui voit dans le procédé un moyen de développer la résilience du modèle agricole français.
Encore faut-il trouver des candidats à la méthanisation… Cette convention vise notamment à mettre en relation ceux qui hésitent avec ceux qui ont sauté le pas et qui ne le regrettent pas. « Nous avons trois zones marquées qui s’engagent : la Bresse, le nord de la Côte-d’Or et la Haute-Saône. Nous devons trouver d’autres amateurs ailleurs » a souri Marie-Guite Dufay.

Nadège Hubert