CÔTE D'OR

Salon des maires à Dijon : Responsabilité et inquiétude

Salon des maires à Dijon : Responsabilité et inquiétude

Durant deux jours, les 698 maires de Côte-d’Or avaient rendez-vous au parc des expositions de Dijon à l’occasion du salon des maires. Cette grande messe des élus locaux a permis d’aborder les problématiques du quotidien des édiles mais aussi d’évoquer leurs craintes pour l’avenir de leur territoire et de leurs entreprises.

Difficile de trouver un élu qui soit plus près des citoyens que le maire. La Côte-d’Or en compte 698 et tous étaient invités à participer au salon qui leur était dédié ces 12 et 13 décembre au parc des expositions de Dijon. Ce rendez-vous annuel a d’abord permis aux édiles et à leurs adjoints de rencontrer de nombreux acteurs de la commande publique : assureurs, banquiers, énergéticiens, entreprises des travaux publics ou de l’aménagement du territoire… Au total, 120 exposants avaient fait le déplacement pour venir échanger avec les décideurs communaux. « Nous n’avons jamais refusé autant de demande de stand » se réjouissait Ludovic Rochette, président de l’association des maires de France en Côte-d’Or, AMF 21, dans ses propos introductifs.
Entre discussions et déambulations entre les stands, les maires conviés ont pu profiter de nombreuses conférences autour des questions qui animent leur quotidien que ce soit la loi ZAN, zéro artificialisation nette ; le risque pénal de l’élu ou encore la mobilité électrique et l’agrivoltaïsme. Pourtant, le moment clé qui attire largement chaque année les maires conviés reste l’assemblée générale de l’association AMF 21.

Exprimer ses préoccupations
« Les élus ont besoin d’un cap, de clarté. Les entreprises en ont aussi besoin dans un contexte sans budget et flou » a insisté Ludovic Rochette. Face à près de 300 maires, le préfet Paul Mourier a tenté de répondre à leurs préoccupations. « Il faut tenir un discours de vérité et de sincérité dans une situation de budget et de finances inédite » a-t-il résumé sans réellement prendre position.
Interpellé de façon très directe par les élus, le préfet a tenté d’apporter des réponses sur le loup, l’urbanisme, les fermetures de classe…  Mais l’urgence est ailleurs. « Ce que je retiens surtout, c’est que tant qu’il n’y a pas de budget voté, il n’y a pas d’enveloppe pour de nouveaux projets d’investissement. Nos députés doivent l’entendre, il y a une urgence à voter ce budget pour soutenir l’investissement local » a rappelé Ludovic Rochette.


Alors que les prochaines élections municipales se profilent doucement en mars 2026, le président de l’AMF 21 craint que la situation ne stagne. « On ne peut pas avoir deux ans d’investissement suspendu en raison d’une année pré-électorale. Ce serait irresponsable de ne pas pouvoir aider les collectivités qui représentent 70 % de l’investissement public. » 
De son côté, le Département, par la voix de son président François Sauvadet, souhaite maintenir son budget afin de soutenir les communes dans cette période, à condition que les conseillers départementaux ne votent ce budget. « Je compte sur la bienveillance de l’opposition » a-t-il souri tandis que le vote se tiendra ce lundi.  
Malgré cette situation, Ludovic Rochette dresse un bilan positif de l’évènement qui a fait le plein de maires avec une fréquentation similaire si ce n’est plus élevée qu’en 2023.

Nadège Hubert