CÔTE D'OR

Des services de secours identiques partout en Côte-d’Or

Des services de secours identiques partout en Côte-d’Or

Les acteurs des services d’urgence, le SDIS de Côte-d’Or, le CHU et les transports sanitaires urgents, ont signé une convention pour coordonner leur action sur l’ensemble du département.

25 400 interventions annuelles pour le SDIS de Côte-d’Or, 32 000 pour les transports sanitaires urgents et 5 000 interventions à la charge du SAMU et du SMUR, en Côte-d’Or, 75 % des missions des pompiers concernent le secours à la personne contre 82 % au niveau national. « Cette différence est due aux actions que nous menons » résume Hubert Poullot, président du SDIS de Côte-d’Or. Les trois acteurs convergent vers un même objectif de mission de services publics tout en intégrant une dimension économique. « Nous avons une logique de maillage territorial pour que le service rendu à la population soit strictement le même partout. » 
Pour répondre à ce double enjeu, le SDIS de Côte-d’Or, le CHU et les transporteurs sanitaires urgents ont renouvelé leur convention. Ce document, que peu de départements mettent en place, complète les dispositions de la loi Matras de novembre 2021. « Elle intègre de nouvelles missions dévolues au SDIS, autorise des gestes jusque-là interdits aux pompiers. » Depuis la loi, dans le cas des urgences fonctionnelles avec nécessité d’agir, les pompiers peuvent intervenir dans les AVC, les douleurs thoraciques ou encore l’injection d’adrénaline dans les cas de réactions allergiques sévères. A termes, les ambulanciers devraient aussi être formés.

Faire dans la dentelle 
La convention vient renforcer le cadre général établi par la loi. « Elle va plus loin dans le détail. Même si nous avons chacun nos missions, c’est une vraie collaboration avec des points d’accord pour une même mission de service public, au quotidien » précise Freddy Serveaux, directeur général du CHU de Dijon. Cette convention, spécifique au territoire côte-d’orien, facilite les relations et les opérations des différents services de secours. A travers une interface commune, symbole de leur bonne entente, les acteurs du secours partagent en permanence les moyens et les disponibilités de chacun. Le rôle des transports sanitaires urgents a notamment été mis en avant par le SDIS et le CHU. « La mobilisation des transporteurs sanitaires, qui assurent des gardes 24 heures sur 24 et s’engagent, soulage le SDIS des missions qui relèvent du transport sanitaire. » De son côté, Bruno Derossi, représentant de la profession, se réjouit du travail mené conjointement. « Cette convention est constructive, elle nous aide à nous améliorer et nous professionnaliser. » Cette prise en compte de leur rôle participe également d’une reconnaissance qui manquait alors aux transporteurs sanitaires.

Nadège Hubert