BOURGOGNE

Investir dans la vigne comme les grandes fortunes

Investir dans la vigne comme les grandes fortunes
Vignoble Avallet à Saint-Cyr-sur-le-Rhône ©Simon Bianchetti

GFV-enligne.com, plateforme spécialisée dans la structuration et la distribution de groupements fonciers viticoles basée à Beaune, propose à chacun d’investir dans la vigne pour diversifier son patrimoine tout en accompagnant une profession attachée à la terre.

Pas besoin d’être millionnaire pour investir dans la vigne en Bourgogne comme le font les grandes fortunes. Par l’intermédiaire des groupements fonciers viticoles, chacun peut s’engager dans cette démarche à long terme, accessible, selon les opérations, à partir de 5 000 euros. « L’objectif est de démocratiser l’investissement dans les vignes mais aussi de maintenir les exploitants familiaux en place » explique Julien Dupont, gérant de GFV-enligne.com.
En Bourgogne, mais aussi dans le Bordelais, la vallée du Rhône ou en Champagne, GFV-enligne.com gère une vingtaine d’opérations pour le compte d’environ 2 000 investisseurs. « Ils sont motivés par la diversification patrimoniale en faisant quelque chose de moins classique mais surtout par la passion du vin. » Les investisseurs aguerris profitent également d’abattements fiscaux.

Vignoble Avallet à Saint-Cyr-sur-le-Rhône ©Simon Bianchetti

Une soupape pour les viticulteurs
Au bout de la chaine, les exploitants profitent d’une manne financière quand ils ne sont pas en mesure de sortir la trésorerie ou mettre en place l’emprunt nécessaires pour acquérir des parcelles. « Ils peuvent avoir besoin de se développer ou d’acheter les parcelles qu’ils exploitent pour sécuriser leur surface d’exploitation mais n’ont pas toujours la possibilité de le faire. » Attachés à la terre, les Bourguignons peuvent ici trouver une façon de conserver leurs vignes.
GFV-enligne.com intervient alors pour opérer la transaction à leur place. Les fermages, loyers, sont ensuite définis par un arrêté préfectoral. « Le viticulteur continue à exploiter la terre et les investisseurs ne s’occupent pas de son travail. » Toutefois, la majorité d’entre eux renonce à un paiement de ce fermage sous forme pécuniaire, préférant « des liquidités. L’arrêté préfectoral qui calcule le fermage indique aussi le nombre d’hectolitres en fonction de l’appellation. Nous le transformons en nombre de bouteilles qui seront destinées aux investisseurs ». Le viticulteur perd donc une partie de sa production plutôt qu’un loyer classique mais gagne des ambassadeurs. « C’est une façon d’assoir une clientèle et de renforcer sa notoriété. » 
Pour ceux qui voudraient cependant obtenir des retours financiers, Julien Dupont indique que le taux de rendement varie selon les appellations, les plus prestigieuses étant les moins rentables. A titre d’exemple, un investissement concernant la Côte-Rôtie avoisine les 4 % de rentabilité brute avant fiscalité.
Autre particularité de cet investissement via GFV-enligne.com, les investisseurs viennent à la rencontre de l’exploitant pour mieux appréhender son métier, comprendre son domaine, découvrir ses vins et créer un lien particulier avec leur investissement.

Nadège Hubert