CÔTE D'OR

La Côte-d’Or en version numérique

La Côte-d’Or en version numérique

Faute de plan homogène du terrain et du souterrain de la Côte-d’Or, le Conseil départemental s’est saisi du problème en devenant l’autorité compétente. En plus de son utilité pour les chantiers opérés par les travaux publics notamment, ce travail aura vocation à aider les communes et intercommunalités mais aussi à appuyer les acteurs économiques et touristiques.

Au moment de percer la chaussée, une crainte peut animer l’homme derrière la machine : Est-ce que les réseaux se trouvent bien là où les plans l’indiquaient ? « Avant, nous avions des fonds de plan hétérogènes donc nous nous sommes portés candidat pour être l’autorité publique locale compétente. On prend le manche faute d’initiative » a expliqué François Sauvadet, président du Conseil départemental de Côte-d’Or. La France compte quatre millions de kilomètres de réseaux tandis qu’il y a un million de chantiers lancés chaque année.


La réglementation obligera les territoires, à partir du 1er janvier 2026, à disposer d’un fond de plan unique. Il en ressortira un plan de corps de rue simplifié ou PCRS qui aura vocation à améliorer la précision du repérage des réseaux pour préserver la sécurité des personnes et des biens. Le travail de numérisation engagé avec l’IGN devrait améliorer le niveau de précision pour qu’il soit de cinq centimètres. Le coût global de cet investissement qui utilisera la technologie LIDAR s’élève à 2,3 millions d’euros, pris en charge pour partie par l’IGN. « L’enjeu relève de la sécurité mais aussi de la fiabilité des échanges, d’une réduction des coûts et d’une productivité accrue » souligne Sébastien Aspert, responsable du service de gestion et maintenance des matériels et engins.

Une carte utile à tous
En plus d’une cartographie précise des réseaux, le Département entend établir une maquette 3D de la Côte-d’Or. Ce jumeau numérique, réplique fidèle du territoire, devrait se révéler un outil majeur pour les élus locaux. « Parmi les cas d’usage, on peut imaginer un maire qui veut voir comment un bâtiment profitera de l’ensoleillement avant même qu’il ne sorte de terre » s’est réjoui François Sauvadet.

La maquette 3D donnera accès à de nombreuses simulations comme son rendu sur le territoire, son impact visuel sur son environnement proche. La simulation de visibilité pourra répondre aux interrogations sur l’implantation d’éoliennes tandis que les mesures surfaciques ou linéaires faciliteront les projets. « Les acteurs du tourisme pourront par exemple l’utiliser pour mesurer le dénivelé » a souligné le président du Département. Le futur outil devrait être disponible en fin d’année 2026.

Nadège Hubert