« Beaune, le laboratoire d’idées ! » : plus de 300 personnes réunies autour de Pierre Bolze pour penser la ville autrement

Élaborer des solutions concrètes pour le quotidien, penser l’avenir ensemble, et replacer les habitants au cœur de l’action municipale : voilà les objectifs affichés d’un mouvement qui a déjà conquis de nombreux beaunois. Dans une ambiance enthousiaste, le premier adjoint au maire de Beaune a jeté les bases d’un « nouveau cycle ».

Ce mardi soir à La Musiquerie, impossible de faire entrer tout le monde dans la salle, au point que certains ont dû suivre les échanges… depuis l’extérieur. Une foule dense parmi laquelle des élus de la majorité municipale, d’anciens conseillers, des acteurs économiques, des représentants associatifs, des amis et de nombreux citoyens, a répondu présent pour le lancement de l’association « Beaune, le laboratoire d’idées ! », initiée par Pierre Bolze, premier adjoint au maire de Beaune, vice-président de la communauté d’agglomération et conseiller départemental. Un lancement qui, sans jamais prononcer le mot « municipales », pose clairement les jalons d’un projet pour 2026. Avec un message : écouter, imaginer, proposer autrement.
 
Un succès populaire et politique
Face à une salle comble, Pierre Bolze, visiblement ému, a ouvert la soirée avec une déclaration forte : « Il se passe quelque chose ce soir. Ça fait chaud au cœur. Ce projet est né d’un constat : nous sommes arrivés à la fin d’un cycle. Je suis fier de ce que nous avons accompli, mais le temps est venu d’écrire une nouvelle page. Ce n’est pas facile, mais c’est nécessaire, et c’est attendu ».
 
Redonner la parole aux habitants
Porté par une volonté forte de « remettre les habitants à leur place », Pierre Bolze a développé sa vision. « Le cœur battant de la ville, c’est vous. Vous vivez au quotidien ce qui fonctionne ou non, ce que je veux surtout, c’est vous entendre. C’est ensemble qu’on doit penser le Beaune de demain. Notre responsabilité d’élus, c’est d’écouter, de débattre et d’agir. »
L’association se veut un espace de réflexion collective, d’échanges et de co-construction. Ateliers participatifs, débats publics, conférences, questionnaires, tout sera fait pour capter les attentes et idées des Beaunois. « Notre grande richesse, c’est cette intelligence collective. Oui, j’ai des idées et je les partagerai, mais elles ne sont qu’un point de départ. Ensemble, enrichissons-les », a-t-il insisté.
 
Pouvoir d’achat, jeunesse, santé, sécurité… une vision transversale
Sur le pouvoir d’achat, Pierre Bolze veut être force de proposition : « Oui, la Ville peut agir. Avec notre réseau de commerçants, mais aussi parce que nous sommes 11 000 foyers. On peut peser collectivement, négocier, par exemple sur les tarifs de l’énergie ».
Pour la jeunesse, il défend une action renforcée par le sport, la culture et la proximité : « Il faut faire plus, inventer autre chose. Redonner accès à toutes les pratiques, former les encadrants... ».
En matière de santé, il a rappelé son engagement contre la désertification médicale : « On a tout ici, mais il faut le faire connaître, attirer les praticiens. Et surtout, apporter de la joie de vivre à nos aînés ».
 
Des témoignages forts venus de tous horizons
Tour à tour, associatifs, professionnels, jeunes ou agents du service public ont pris la parole pour illustrer les préoccupations quotidiennes et saluer la démarche.
Sport, jeunesse, santé, sécurité...
Mess Bouteffas, président de l’AS Beaune, a évoqué les valeurs associatives et le rôle du sport dans la cohésion sociale : « Il faut redonner du sens à nos actions. Être à l’écoute de nos jeunes, c’est aussi construire une ville plus ouverte, plus inclusive. On ne peut pas penser l’avenir sans leur donner une vraie place ».
Farès Malek-Dureuil, étudiant en communication et membre du Conseil municipal des jeunes, a insisté sur la considération des plus jeunes : « Oui, la jeunesse a des choses à dire. Mais il faut qu’on nous écoute et qu’on nous entende ».
 
Cadre de vie et sécurité : une ville à taille humaine, mais vigilante
Anne-Gaëlle Catinot, maman de deux enfants et assistante de direction, a évoqué l’attachement au quotidien. « Beaune, c’est une ville douce, agréable. Il faut faire attention à préserver ce cadre de vie. Ce sont les petits détails du quotidien qui changent tout. »
Mathieu Chartron, directeur de collectivité, a souligné : « Plus on associe les habitants, plus ils se sentent responsables. Et c’est ça, la vraie sécurité : une ville où chacun se sent écouté, considéré, respecté. Le sentiment de sécurité, ce n’est pas qu’une question de caméras ou de présence policière mais de lien social ».
Un point partagé par Pierre Bolze, qui propose un changement d’approche sur la sécurité : « À Beaune, on vit mieux qu’ailleurs. Mais la pente n’est pas bonne. Il faut réadapter notre police municipale pour qu’elle soit une vraie force complémentaire de proximité ».
 
Santé et lien social : « une ville qui soigne »
Juliette Pingat, médecin anesthésiste-réanimateur, a défendu l’idée d’une ville plus attentive à la santé de ses habitants : « Une ville qui prend soin, c’est une ville qui permet un accès facile aux soins. Or certaines spécialités sont encore trop éloignées de Beaune. La santé doit redevenir une priorité locale ».
Pierre Bolze a complété : « Il faut attirer de nouveaux praticiens, créer des lieux de santé accessibles, mais aussi développer des logements adaptés, recréer des moments de convivialité avec nos aînés ».
 
Numérique et innovation : une ville connectée à son temps
Pascal Minguet, expert en usages numériques, a insisté sur l’importance d’un numérique inclusif : « Le numérique doit être au service de tous, pas réservé à quelques-uns. Il faut des services qui parlent entre eux, pour une ville fluide, connectée mais humaine ».
Nicolas Frémont, chef d’entreprise, a conclu avec enthousiasme : « Beaune, c’est une ville magique, mais il faut aller plus loin, plus haut, plus fort. Le numérique peut devenir un levier formidable pour booster l’économie locale et améliorer la vie des habitants ».
 
Logement et attractivité : un enjeu crucial pour le territoire
En tant que vice-président de la Communauté d’agglomération Beaune Côte & Sud, Pierre Bolze a rappelé les résultats d’une enquête menée auprès des salariés et des entreprises : « le logement est le premier blocage au recrutement. On construit, mais ce n’est pas suffisant. Il faut que ce soit accessible, qu’il y ait des services publics, des crèches, des activités périscolaires, de la culture, du sport… C’est ça, la qualité de vie. C’est ça, l’attractivité ».
 
Un appel à l’action : « Notre seul parti, c’est Beaune »
Loin des discours institutionnels, Pierre Bolze a plaidé pour une nouvelle manière de faire de la politique locale, en partant des préoccupations concrètes des habitants. En guise de conclusion, il a lancé un appel : « Vous me connaissez, ma fibre, c’est la proximité. Et je veux que cette notion devienne la clé de notre démarche. Inventer de nouveaux outils, créer de nouveaux liens. C’est ce qui guidera ma volonté politique : changer les façons de faire aujourd’hui. On lance une vague qui ne s’arrêtera pas. Je suis prêt à porter le renouveau. Notre seul parti, c’est Beaune ».
 
Prochaines rencontres du laboratoire d’idées
Pour continuer la dynamique, plusieurs ateliers participatifs du Mardi sont déjà programmés pour partager vos idées :
- Économie, emploi, formation, logement – 6 mai à 18 h 30, Brasserie de France
- Ville de services, santé, numérique – 20 mai à 18 h 30, Hôtel Mercure
- Cadre de vie, tranquillité, sécurité – 3 juin à 18 h 30, Ibis Ferme aux Vins
- Vie associative, famille, jeunesse – 24 juin à 18 h 30, Maison du Rugby
Envie de participer ? Un formulaire d’adhésion et un questionnaire sont disponibles pour rejoindre le mouvement sur le site.

Jeannette Monarchi